“…Avec les années 2000 se développe le concept de services écosystémiques 13 (MEA, 2005), et avec lui le foisonnement d'instruments dits « de marchés » tels que les mesures agroenvironnementales (MAE) inscrites dans le second pilier de la PAC en Europe ou les PSE impliquant une négociation avec des acteurs de droit privé. Ce nouveau contexte réoriente le cadrage des politiques publiques et les interventions des bailleurs internationaux : le rôle des éleveurs n'est plus perçu comme associé à la gestion de biens communs mais à la fourniture de biens publics (Figuié, 2021: De Moor, 2011: Eychenne et Lazaro, 2014. Les zones pastorales ne sont alors plus uniquement considérées comme des pourvoyeuses de fourrages transformés par le bétail en viande et lait (services d'approvisionnement), mais aussi comme des éléments du paysage (services socioculturels), participant au contrôle de l'érosion, à la séquestration du carbone, à la préservation des nappes 11 En effet les législations nationales instituant la gestion communautaire des ressources naturelles considèrent généralement les communautés locales comme un ensemble indifférencié d'individus auquel est concédé la personnalité morale, souvent sous la forme d'une association à but non lucratif, plus rarement sous la forme d'une collectivité territoriale non aboutie.…”