La complémentarité banque/microfinance dans les économies en développement : une perspective théorique

Abstract

La complémentarité entre les secteurs bancaire et microfinancier est une thèse souvent avancée dans les débats sur l’articulation entre les deux secteurs dans les économies en développement. Seulement, aujourd’hui, rares sont les travaux qui ont cherché à en fournir un fondement théorique. Dans cet article, nous nous proposons de partir de la littérature sur les raisons d’existence des intermédiaires financiers et de la littérature sur la coopération interfirmes pour donner un fondement théorique à la complémentarité entre les deux types d’intermédiaires. Sur cette question, la théorie des asymétries d’information et des coûts de transaction, dans une approche à la Richardson, donne un cadre d’analyse fascinant, à la complémentarité entre ces derniers.

From the top to the bottom: The global environment and microfinance institution (MFI) performance in the West African Economic and Monetary Union countries

“…In addition, some MFIs mobilise the savings of their clients and make term deposits in bank accounts (Couchoro, 2011). Although institutions in both sectors (banks and MFIs) are complementary in some respects, they sometimes compete (Fall, 2011).…”

“…Thus, through partnerships with MFIs, banks can enter the microfinance market indirectly (while MFIs can gain access to financing) without the profitability of one set of institutions affecting that of the other. As an example of financial partnerships, banks refinance MFIs since they need resources to meet the demand for credit (Couchoro, 2011; Fall, 2011). In addition, some MFIs mobilise the savings of their clients and make term deposits in bank accounts (Couchoro, 2011).…”

“…This measure allows us to account for the complementary or competitive relationship between MFIs and banks (Couchoro, 2011; Fall, 2009; Sodokin & Donou‐Adonsou, 2010). This complementarity is best described not by standard microeconomics (Sodokin & Donou‐Adonsou, 2010) but rather by Fall's (2011) contribution, which expands on Richardson's (1972) approach to industrial economics using the concepts of activity, competence and technology. Thus, through partnerships with MFIs, banks can enter the microfinance market indirectly (while MFIs can gain access to financing) without the profitability of one set of institutions affecting that of the other.…”

Banques et opérateurs de téléphonie mobile dans l'inclusion financière en République Démocratique du Congo : concurrence et innovations

“…Force est de reconnaître que ces deux concepts ne sont pas opposés. Les deux acteurs peuvent être complémentaires sur certaines niches et/ou se concurrencer par moment sur d ' autres (Fall, 2011). Toutefois, en l ' état actuel des choses, c ' est la concurrence qui est l ' aspect dominant sur le marché bancaire congolais, elle comporte un aspect inédit par rapport à l ' analyse classique de la concurrence dans ce secteur.…”

“…En Afrique subsaharienne, comme le notait Hugon (1990, p. 325), le système financier est en inadéquation avec les exigences du développement. Cette problématique a fait l ' objet de nombreuses études (Hugon, 1991 ;Lelart, 2002 ;Guillaumont Jeanneney, & Kpodar, 2006 ;Fall, 2011 ;Guérineau & Jacolin, 2014a) qui soutiennent l ' idée selon laquelle, le système financier africain s ' est développé culturellement, économiquement et socialement en rupture avec la société civile, dont les agents sont généralement exclus. Parmi les facteurs qu ' elles considèrent comme étant la principale cause des mauvaises performances des économies africaines, on note fréquemment la difficulté d ' accès aux services financiers pour une majorité de la population.…”