Dans la dernière décennie, la profonde mutation de l’industrie musicale impose aux artistes le renouvellement de l’offre à travers de nouveaux lieux virtuels désormais fréquentés par les auditeur·rice·s. La communauté rap québécoise, longtemps tenue à l’écart de la culture de masse dans la province, développe depuis déjà plusieurs années des stratégies maximisant ces nouvelles possibilités offertes par le Web. Le présent article met en lumière le rôle structurant joué par le numérique dans le développement du rap québécois francophone au cours des années 2000, alors que ses artistes n’ont eu d’autres choix que d’optimiser les outils de promotion et de diffusion alternatifs.