L’évolution démographique récente de la France. Naissances, décès, unions et migrations : à chacun sa saison

Abstract

Au premier janvier 2018, la France comptait près de 66,9 millions d’habitants, soit 122 300 personnes de plus que l’année précédente, mais l’accroissement annuel moyen, et tout particulièrement l’accroissement naturel, n’ont jamais été aussi faibles depuis 20 ans, voire 40 ans. L’indice conjoncturel de fécondité poursuit sa baisse, observée notamment chez les femmes les plus jeunes. Le nombre de titres de séjour délivrés augmente en 2016 (près de 220 000). La nuptialité continue de diminuer, tant pour les couples hétérosexuels que pour les couples de même sexe. En 2017, la mortalité recule de nouveau, mais le nombre de décès dépasse 600 000, chiffre lié au vieillissement de la population. Les causes de mortalité dont les évolutions sont les plus préoccupantes sont le cancer chez les femmes, les maladies par troubles mentaux et les maladies du système nerveux. Les événements démographiques ne se répartissent pas uniformément au fil de l’année : les mariages et mises en union libre sont plus souvent observés au printemps et en été, les naissances en été et à l’automne, tout comme les entrées sur le territoire ; alors que l’hiver et la fin de l’année marquent une recrudescence d’enregistrements de pacs et des pics de mortalité.

Inequalities and the individualization of wealth

“…Three main drivers explain the change in the marital structure of the population. First, civil unions (PACS) are now very popular in France (Breton et al, 2018). In 2006, the default regime changed from a community property regime to a separate property regime, but we show in the online appendix that it only partly explains the individualization of wealth.…”

L’évolution démographique récente de la France

“…(3) Ces taux sont différents de ceux ne tenant pas compte de l'ajustement migratoire, classiquement publiés par l'Insee et qui figurent dans le tableau 1 (Papon, 2022a). la crise sanitaire, avec une surmortalité et un rattrapage des naissances après le creux observé entre novembre 2020 et début 2021 (Brée et al, 2021 ;Breton et al, 2021 ;Papon, 2022a). Le nombre trimestriel de naissances a connu une baisse durant les trimestres 3 et 4 de 2020 et lors du trimestre 1 de 2021, puis une reprise aux trimestres 3 et 4 de 2021 tout comme au trimestre 1 de 2022 -9 mois après la fin du confinement d'avril 2021 (figure 1A).…”

“…Un nombre de naissances en augmentation après 2020, année exceptionnelle D'après les estimations les plus récentes de l'Insee, il est né 742 500 enfants en 2021 (33) , soit 7 300 de plus qu'en 2020, mais moins qu'en 2019, dernière année avant crise sanitaire (753 400). Cette légère augmentation du nombre de naissances entre 2020 et 2021 est principalement le fait d'un rattrapage du creux des naissances observées entre novembre 2020 et mars 2021 (Brée et al, 2021), qui a été total, contrairement à certaines hypothèses formulées, notamment dans la chronique de conjoncture de 2021 (Breton et al, 2021). Le deuxième confinement fin 2020 (30 octobre -15 décembre) ne semble pas avoir eu d'effet (pas de baisse de naissances en juillet et août 2021), et il est encore trop tôt pour juger des effets du troisième confinement de 2021 (3 mars -3 avril) (34) .…”

“…Plus de trois IVG sur quatre sont désormais médicamenteuses En 2021, 224 200 IVG ont été pratiquées en France (47) , dont 209 000 en France métropolitaine (tableau 16, annexe A.6). Le recours à l'IVG avait légèrement augmenté entre 2016 et 2019 puis baissé en 2020, année particulièrement marquée par la crise sanitaire, notamment par le premier confinement, suite auquel des diminutions d'effectifs de grossesses, avortements et naissances avaient été observées, notamment pour les plus jeunes (Breton et al 2021 ;Vilain et al, 2021). En 2021, le nombre d'IVG reste inférieur à celui enregistré en 2019, année pré-Covid.…”

Introduction

“…Le présent dossier donne ainsi un premier aperçu des possibilités offertes par l'enquête. Certains travaux ont d'ores et déjà été publiés, sur la première vie en couple (Rault et Régnier-Loilier, 2015), les rencontres en ligne (Bergström, 2016a ;2016b ;, les parcours conjugaux et familiaux en fonction du milieu social (Costemalle, 2015), les fiançailles (Rault, 2018), la saisonnalité des débuts d'unions cohabitantes (Breton et al, 2018) ou encore sur le pacte civil de solidarité (Rault, 2019). D'autres sont en préparation sur une grande diversité de sujets, notamment autour de thèmes centraux des deux enquêtes antérieures sur la formation des couples (1959 et 1983-1984), tels que les lieux de rencontre et les critères de jugement amoureux.…”