L’article porte spécifiquement sur un essai méconnu, de nature à la fois
ethnographique, philosophique et littéraire, intitulé Le repas et l’amour chez
les Merinas, et rédigé par Jean Paulhan pendant son séjour à Madagascar. Dans
une première section, je fais valoir la pertinence et la complexité de cet objet
particulier pour une sociologie herméneutique. Dans une deuxième section, j’indique
quelques-uns des vecteurs d’interprétation possibles appliqués à cet objet, en
m’attardant à certains éléments textuels. Dans la troisième et dernière section, en
m’appuyant en partie encore sur l’oeuvre de Paulhan, j’avance des propositions plus
générales concernant l’approche interprétative dans les sciences humaines et
notamment sa dimension réflexive.