RESUME L'immunodépression consécutive à l'administration de souches virulente ou vaccinale de l'entérite hémorragique est mesurée par son incidence sur la réponse sérologique à la vaccination contre la maladie de Newcastle. Les modifications histologiques des organes lymphoides après vaccination entérite hémorragique sont également étudiées. Il en ressort qui si le virus vaccinal conserve un indéniable pouvoir immunodépres-seur, a bien des égards comparable à celui du virus pathogène, ces perturbations sont très limitées dans le temps, avec quelques variations dépendant de l'origine génétique des dindes.
INTRODUCTIONLe pouvoir immunodépresseur des souches virulentes d'adénovirus de l'entérite hémorragique de la dinde a été mis en évidence par des études in vitro (Nagaraja et al., 1982) et in vitro (Nagaraja étal., 1985. Domermuth étal. (1987) décrivaient l'isolement d'une souche avirulente spontanément atténuée de cet adénovirus, et son utilisation comme vaccin vivant. Depuis, cette souche a servi en France à la fabrication d'un vaccin expérimental, prenant le relais d'une «préparation biologique» à virus hétérologue (Andral et al., 1984a). Les expériences réalisées au laboratoire avec cette nouvelle souche vaccinale ont révélé qu'elle présentait un très léger pouvoir pathogène résiduel (Le Gros et al., 1986) et entraînait une atrophie des rates 15 jours après vaccination. Ce fait avait également été observé par Fadly et Nazerian (1984). Ceci nous a donc conduit à étudier l'effet immunodépresseur éventuel de la souche vaccinale de l'entérite hémorragique de manière indirecte en mesurant son incidence sur la réponse sérologique à la vaccination contre la maladie de Newcastle.