“…C'est à une telle conception, partagée par l'enseignement et certaines études littéraires, que renvoie H. Meschonnic (1970, p. 142) quand il écrit : « Il y a des honnêtes gens qui, au moment de parler ou d'écrire sur la littérature, au moment de l'enseigner, se vantent encore de n'avoir pas de méthode. » Cette critique de l'absence de méthode marquait l'écart entre les pratiques d'enseignement du secondaire et les recherches universitaires (Schwartz, 1975 ;Mitterand, 1977), marquées par le développement, dans les années 1960, des études linguistiques, sémiotiques, narratologiques, stylistiques, poétiques…, qu'elles soient ou non « structuralistes », une étiquette qui, pour être le plus souvent refusée par leurs auteurs, unifiait parfois ces études dans le discours métacritique. Il y avait là, incontestablement, matière à trouver des méthodes d'analyse qui pouvaient combler leur défaut dans l'enseignement traditionnel de la littérature et c'est ce qui explique leur domination dans les premières recherches didactiques sur la littérature, au moins jusqu'au milieu des années 1980 (que confirme l'étude quantitative que propose Françoise Ropé, 1990, p. 125).…”