“…Le résultat le plus intéressant de cette démar-che exploratoire est la confi rmation, en langage quantitatif, d'importants constats qualitatifs établis par Fortin et Dandurand-Ouellette pour les villes de Québec et de Montréal il y a une vingtaine d'années. L a diversifi cation des formes familiales amène de plus en plus à interroger les critères statistiques offi ciels de défi nition de la famille, le critère résidentiel entre autres, qui ne rendent que très partiellement compte de la réalité de ce qui « fait famille », de ce qui relie entre eux les membres de ce qu'on appelle une « famille » (Dandurand, 1990 ;Bonvalet et Lelièvre, 1995 ;Bonvalet et Ogg,Outre de permettre de saisir les pratiques de solidarité concrètes à travers les générations concernant par exemple l'aide au moment des relevailles, l'aide à la garde des jeunes enfants (Kempeneers et Dandurand, 2009 ;Kempeneers et Thibault, 2008), lors de périodes diffi ciles (Kempeneers et al, 2010) ou encore autour des parents âgés en perte d'autonomie, nos données offrent la possibilité de dessiner les contours de ce que nous appellerons ici « les espaces de la solidarité familiale », à savoir les espaces préalables à la mise en oeuvre concrète de solidarités éventuelles, ce que certains appellent les « structures d'opportunité » de la solidarité familiale (Bengtson et Roberts, 1991). Nous en distinguerons quatre : l'espace de la parenté (structure de l'entourage familial), l'espace des affi nités (le cercle des proches), l'espace des sociabilités (rencontres, contacts) et l'espace géographique (proximité résidentielle).…”