L’élision variable des /R/ et /l/ finals postconsonantiques en français méridional : l’interaction des facteurs lexicaux et diastratiques

L’élision variable des /R/ et /l/ postconsonantiques finals en français méridional et septentrional : L’effet de l’âge, du lieu d’origine et des facteurs linguistiques

“…Parmi les études antérieures sur l'élision variable de RL, quatre ont porté une attention particulière à l'effet de l'âge chez des locuteurs adultes (Ranson, 2010 ;Villeneuve, 2010Villeneuve, , 2011Boughton 2014) et deux ont considéré l'effet de l'âge chez des jeunes de moins de 19 ans (Armstrong, 1998 ;Chevrot et al, 2000). Dans une étude de la parole de 32 locuteurs de Nancy et un nombre égal de Rennes, Boughton (2014 :13) a trouvé un taux d'élision de RL de 57% chez les locuteurs plus âgés qui avaient entre 40 et 60 ans et de 55% chez les locuteurs plus jeunes de 16 à 25 ans.…”

“…Boughton (2014 : 9) tire donc la conclusion que ce phénomène est un exemple de variation stable plutôt qu'un changement en cours. Ranson (2010Ranson ( : 1352 pourtant a trouvé que les jeunes locuteurs du sud de la France affichaient un plus haut taux d'élision que leurs aînés (35% contre 24%). L'écart entre les jeunes et les locuteurs plus âgés est légèrement plus grand chez les hommes (35% chez les jeunes contre 22% chez les aînés) que chez les femmes (35% contre 27%).…”

“…Les études antérieures sur ce phénomène ont considéré aussi d'autres facteurs diastratiques, comme la classe sociale (Laks, 1977 ;Armstrong, 1998 ;Chevrot et al, 2000 ;Chabanal, 2004 ;Boughton 2014) et le sexe (Ranson, 2010 ;Villeneuve, 2010Villeneuve, , 2011Boughton 2014), que notre corpus ne nous permet pas d'analyser. Elles ont aussi testé l'effet des facteurs linguistiques sur l'élision de RL tels que la consonne qui le précède (Pooley, 1996 ;Côté et Milne, 2009 ;Ranson, 2010 ;Pustka, 2011 ;Villeneuve, 2011), le segment phonologique qui le suit (Laks, 1977 ;Kemp et al, 1980 ;Pooley, 1996 ;Chevrot et al, 2000 ;Chabanal, 2004 ;Villeneuve, 2008Villeneuve, , 2010Villeneuve, , 2011Ranson, 2010 ;Pustka, 2011) et la fréquence de la lexie qui contient RL (Ranson, 2010 ;Pustka, 2011 ;Villeneuve, 2011), que nous considérerons aussi pour mieux comprendre l'importance des facteurs diastratiques et leur interaction avec les facteurs phonologiques.…”

“…Elles ont aussi testé l'effet des facteurs linguistiques sur l'élision de RL tels que la consonne qui le précède (Pooley, 1996 ;Côté et Milne, 2009 ;Ranson, 2010 ;Pustka, 2011 ;Villeneuve, 2011), le segment phonologique qui le suit (Laks, 1977 ;Kemp et al, 1980 ;Pooley, 1996 ;Chevrot et al, 2000 ;Chabanal, 2004 ;Villeneuve, 2008Villeneuve, , 2010Villeneuve, , 2011Ranson, 2010 ;Pustka, 2011) et la fréquence de la lexie qui contient RL (Ranson, 2010 ;Pustka, 2011 ;Villeneuve, 2011), que nous considérerons aussi pour mieux comprendre l'importance des facteurs diastratiques et leur interaction avec les facteurs phonologiques.…”

“…On propose qu'il y ait un plus grand écart entre le taux d'élision des locuteurs septentrionaux et méridionaux plus âgés qu'entre leurs homologues plus jeunes, résultat qui indiquerait un effacement des différences régionales pour ce phénomène. En plus de tester l'âge et le lieu d'origine des locuteurs, nous présenterons aussi des résultats pour des facteurs phonologiques et lexicaux pour situer les facteurs diastratiques dans leur contexte linguistique.Parmi les études antérieures sur l'élision variable de RL, quatre ont porté une attention particulière à l'effet de l'âge chez des locuteurs adultes (Ranson, 2010 ;Villeneuve, 2010Villeneuve, , 2011Boughton 2014) et deux ont considéré l'effet de l'âge chez des jeunes de moins de 19 ans (Armstrong, 1998 ;Chevrot et al, 2000). Dans une étude de la parole de 32 locuteurs de Nancy et un nombre égal de Rennes, Boughton (2014 :13) a trouvé un taux d'élision de RL de 57% chez les locuteurs plus âgés qui avaient entre 40 et 60 ans et de 55% chez les locuteurs plus jeunes de 16 à 25 ans.…”