“…Alors que m'était donnée l'opportunité d'être associé aux activités de formation conduites par B. Barreau au sein de la Forcomed [2,3], lesquelles sont dédiées aux radiologues exerçant pour la plupart d'entre eux leur activité dans le champ de la sénologie, et dont les objectifs comportent certes l'amélio-ration des compétences techniques mais prêtent aussi une attention rigoureuse au contenu de l'information délivrée et aux techniques de communication, je suis interpellé à plusieurs reprises en consultation par des patientes sur l'inutilité du dépistage auquel celles-ci s'étaient jusqu'alors assujetties, précédant le diagnostic d'un cancer qui pouvait d'ailleurs ne pas être infra-clinique... ; l'une d'entre elles allant jusqu'à m'apporter un exemplaire de la revue Sciences et Avenir intitulé : « Cancer du sein : le diagnostic en question(s) [8] »... Force est d'admettre, à partir d'un tel constat sur le terrain, qu'il existe un hiatus problématique entre, d'une part, les objectifs et les enjeux du dépistage, organisé ou non, tel qu'il est perçu par les radiologues et les cliniciens, avec ses bénéfices indiscutables mais aussi ses risques et ses limites ; et les représentations et/ou les croyances qui s'y rattachent, la confusion persistante qui existe entre dépistage et prévention, l'ignorance de la démarche constamment effectuée à la recherche du meilleur compromis bénéfices/risques, la mise en exergue fréquente des écueils certes réels mais pour le moins « démobilisa-teurs » à l'égard du dépistage... Un ouvrage souvent cité dans les travaux portant sur les risques liés au dépistage, car rédigé par un auteur anglosaxon semble-t-il éminent, intitulé « Dois-je me faire tester pour le cancer ? : peut-être pas, et voici pourquoi [12] …”