L’allée couverte du bois d’Archemont à Méréaucourt (Somme)

Abstract

Mots-Clés. Néolithique récent, allée couverte, mégalithique, sépulture. Résumé. Érigé au fond d'une fosse, ce monument, construit au néolithique récent, servit pendant six ou huit cents ans de sépulcre collectif. Il présente deux couches funéraires séparées par un remplissage anthropogène. Les inhumations, dans l'une et dans l'autre, furent aussi bien primaires que secondaires : soit au moins 34 sujets pour la couche la plus profonde, et 35 pour la plus haute. Au cours de cette longue période intervinrent des remaniements, des prélèvements d'os, même une vidange partielle. Mieux conservées que les os, les dents ont permis de préciser et de compléter les informations fournies par ces derniers. À cette époque, le monument était couvert d'une toiture légère. Ce n'est qu'en fin d'utilisation qu'il reçut de fortes tables mégalithiques, lesquelles manifestent une condamnation du sépulcre. Le monument fut fréquenté encore un certain temps, temps qui se termina par une destruction intentionnelle de ses parties hautes, associée à un recouvrement partiel. Outre un mobilier assez courant, cette allée couverte a fourni plusieurs perles d'ambre, l'une d'elles exceptionnelle, ainsi que dix haches polies en silex, dont neuf trouvées en place. Ces pièces sont ici l'objet d'une étude tant technologique que tracéologique, étude qui a révélé une diversité inattendue, tant dans leur élaboration que dans leur usage ; à cette diversité est liée leur emplacement dans la tombe. L'environnement a évolué au cours de l'histoire de cette allée couverte : d'abord relativement arboré, il a tôt présenté des signes de défrichement, suivis d'une reprise passagère de la forêt correspondant à l'époque de la condamnation du monument ; suivit un nouveau défrichement, correspondant aux époques historiques. De nos jours, la forêt a repris ses droits.

The role of fire within Neolithic collective burials: Spatial analyses of cremains from the site of La Truie Pendue, France

“…Thus, the fire event appears to be the first step of a procedure that sealed the grave; it signaled the end of the grave's history. This fire event can be related to the phenomenon of condemnation of collective graves mentioned by numerous authors (the process of condemnation being understood as the act of creating a sealing layer, and/or the systematic destruction of the monumental architecture of the grave (Masset 2002;Chambon 2003;Masset et al 2013). Such procedures to ensure a permanent closure of the collective graves were almost always systematic during the Late Neolithic: simple deposition of stones (e.g.…”

“…Such procedures to ensure a permanent closure of the collective graves were almost always systematic during the Late Neolithic: simple deposition of stones (e.g. Bazochesur-Vesle, Aisne [Leclerc 1995]), of megaliths (e.g., at Méréaucourt, Somme [Guy and Masset 1991;Masset et al 2013]), or whole destruction of the monumental architecture of the grave (e.g., Changé, Eure-et-Loire [Jagu 1996]; Villedubert, Aude [Duday 1995]). In several cases, fire seems to have been used in this sealing procedure.…”

Megalithic biographies. From partial closures to total closures and from single sealing to double sealing

“…At La Chaussée-Tirancourt (Somme), an uncovered megalithic alignment, erected in the 2 nd half of the 4 th millennium BC (table 1), was excavated between 1967 and 1975 (Leclerc and Masset, 2006). A covered alignment at Méréaucourt (Somme), contemporary to the first and about 30 km distant from it, was excavated between 1982 and 1992 (Masset et al, 2013;Blin, 2018). Again in the north of France, in the Eure-et-Loir département, a dolmen (known as the Petit dolmen), located under a later tumulus and which had earlier lost its megalithic cover, stood less than 2 m away from another dolmen known as the Berceau, which is well known for its engravings.…”

Retour d'expériences sur l'étude de trois assemblages osseux issus de sépultures collectives néolithiques

“…Nous pouvons ajouter quelques travaux publiés depuis, qui fournissent l'ensemble des informations sur la sépulture pour des contextes du Néolithique final [10,19,[24][25][26][27][28]. Dès lors, pour l'instant, se pencher sur l'état des connaissances portant sur les modes funéraires collectifs de la fin du Néolithique semble prématuré.…”

“…Il est par conséquent évident que la représentation de ceux-ci varie en fonction du stade de décomposition du cadavre lors de son arrivée dans la sépulture autant que des sélections et/ou altérations ultérieu-res. Si les données archéologiques permettent parfois de privilégier un scénario plutôt qu'un autre [25], globalement, ceux-ci demeurent multiples [27]. Sauf dans des cas extrêmes, cette approche globale ne permet pas de distinguer avec certitude les altérations de l'os d'ordre taphonomique d'autres facteurs liés au fonctionnement de la tombe.…”