“…À l'échelle des services, la fin du XX e siècle est également marquée par l'émergence du problème des impayés d'eau, issu de la conjonction entre la récession économique qui affecte les Français et la hausse des tarifs liée à la dérégulation du secteur (Tsanga Tabi, 2006). Face aux nombreuses coupures d'eau pour non-paiement, le législateur construit progressivement ce problème sous l'angle de l'accès social au service, en facilitant d'un côté le déploiement d'aides financières aux plus démunis et de l'autre l'ouverture à des tarifs garantissant a priori un accès aux volumes « vitaux » (Barbier, Gremmel, 2017). La collectivisation du comptage de l'eau à l'échelle des immeubles étant une des variables critiquées pour son inégalité de traitement entre usagers, la Loi de Solidarité et de Renouvellement Urbain (2000) impose dans le même temps d'individualiser les compteurs dans une optique de « juste prix ».…”