Nous nous proposons d'examiner la récurrence d'un ensemble thématique dans un corpus de films d'horreur, où la manifestation d'un surnaturel terrifiant demeure étroitement liée à la réapparition d'un trauma, refoulé et jamais découvert, qui cherche à s'imposer à l'attention des vivants. Ce trauma a toujours trait à une violence perpétrée à l'endroit des femmes et des enfants, et ce sont précisément à ces personnages en question que le surnaturel, en quête de communication ou de vengeance, se manifeste. Entre la manifestation du surnaturel et ceux qui parviendront à le «libérer» se fait jour un lien d'affinité inédit, une similarité entre deux histoires sous-tendues par des dynamiques familiales.