Les travaux récents de l'auteur invitent à un examen renouvelé de la signification idéologique et religieuse de certaines des sources historiographiques majeures de la fin du quatrième siècle parmi lesquelles l'Histoire Auguste. Il apparaît en effet désormais que cette oeuvre s'inscrit, avec d'autres, dans le contexte de l'ultime combat mené contre le christianisme triomphant par les derniers défenseurs de l'ancienne religion dont Nicomaque Flavien senior apparaît comme le chef de file. De 384, date de la mort de Prétextat, à 395, date de celle de Théodose, les païens ont pu espérer sauver les cultes anciens et ont même pris les armes en grande partie pour ce motif au Frigidus. Entre 395 à 408, soit jusqu'à la disparition de Stilichon, la lutte entre païens et chrétiens n'a pas cessé, mais sous une autre forme, les protagonistes des deux camps privilégiant alors l'arme littéraire. Les rééditions des auteurs classiques qui se multiplient alors constituent un élément essentiel de la lutte menée autour des Symmachi contre la christianisme et ne sont pas un simple divertissement littéraire d'intellectuels dés oeuvrés. L'analyse conforte ainsi l'interprétation polémique au détriment de la vision irénique des relations pagano-chrétiennes à la fin du quatrième siècle. Auteur Réviseurs païens Date Lieu Cicéron, De lege agraria 2 Statilius Maximus 1 er s. ? Pseudo-Quintilien, Declamationes maiores Domitius Dracontius; hierius 384 Rome Apulée, Métamorphoses; Apologie Crispus Salustius 395 et 397 Constantinople