Une recherche interventionnelle en santé des populations permet d’analyser les modalités de lutte contre les inégalités sociales de santé que pratique la Case de Santé de Toulouse (France). Créée en 2006, selon une approche de santé communautaire, cette organisation associative comprend un centre de santé de premier recours et un pôle santé-droits visant à accroître les capacités, individuelles et collectives, d’agir des très nombreux usagers-patients démunis qu’elle accueille afin d’améliorer leur santé et leurs conditions de vie. Cette expérimentation à visée de changement social rend nécessaires des arrangements partenariaux qu’une étude menée par le bas, selon les principes de la sociologie de l’action organisée, autorise à porter au jour. Il apparaît alors que la difficulté réside dans l’articulation entre, d’une part, la création, l’entretien et le bon fonctionnement des partenariats institutionnels induits par le projet et son financement et, d’autre part, les désajustements de ces derniers provoqués par des modes d’intervention associatifs proposant un modèle alternatif en santé.