Impact du cyclone Hugo sur les peuplements de forêt dense humide à la Guadeloupe

Abstract

La zone comprise entre les dixième et vingtième parallèles est fortement soumise aux cyclones. En dehors de cette zone, la destruction massive par le vent est rare (Whitmore et Hadley, 1990). Au sein de cette ceinture cyclonique, les facteurs écologiques et microclimatiques ainsi que la végétation relèvent en partie de l'influence du vent. Les forêts soumises aux cyclones se distinguent alors à la fois par leur composition floristique et par leur structure (Longman et Jenik, 1974). Par exemple, Shaw (1983) cite le cas d'une forêt dont la structure complexe résulterait de l'influence des accidents climatiques passés et présents ; la mosaïque d'âges et d'espèces qui compose cette forêt provient, pour l'auteur, de la succession de cyclones sévères. La Guadeloupe (16° de latitude Nord) se situe au coeur de cette ceinture cyclonique. Les perturbations aussi violentes que celle subie en septembre 1989 (cyclone Hugo) ont, dans les Antilles françaises, une durée de retour de l'ordre du siècle (Météo France, 1990). Dans la nuit du 16 au 17 septembre 1989, Hugo a traversé la partie Nord de la Guadeloupe. D'une rare violence, cet ouragan a dévasté la Grande Terre ainsi que le Nord de la Basse Terre (figure 1, p. 28). Vents moyens maximaux 270 km/h Rafales maximales 320 km/h Précipitations 150 à 300 mm (du 16-09 â 16 heures au 18-09 â 8 heures). Pressions minimales 941,4 hPa Marée de tempête 3 m

Hurricane damage and forest structure in Guadeloupe, French West Indies

“…With the exception of some plantations otSwietenia macrophylla, this forest is regarded as one of the largest primary rainforests of the Lesser Antilles. Canopy height averages 30 m. The dominant species are Dacryodes excelsa, Tapura latifolia, Amanoa caribaea and, in the upper locations, Richeria grandis (Labbe & Meloni 1993, Rousteau 1995a.…”

“…Among these species, the trees which withstood the disturbance exhibited mostly minor damage. Their ability to withstand such a disturbance could thus explain why these two species comprise more than 25% of the stems at low elevation in the rainforest (Labbe & Meloni 1993). In Luquillo Forest, Puerto Rico, Basnet et al (1992) noticed that D. excelsa was the most resistant species, and they state"d that this species will remain as a dominant species in spite of hurricane recurrences.…”