Background: Immediate primary closure of open fractures has been historically believed to increase the risk of wound infection and fracture nonunion. Recent literature has challenged this belief, but uncertainty remains as to whether primary closure can be used as routine practice. This study evaluates the impact of an institutional protocol mandating primary closure for all open fractures.
Methods:We retrospectively reviewed all open fractures treated in a single level 1 trauma centre in a 5-year period. Prior to the study, a protocol was adopted standardizing management of open fractures and advocating primary closure of all wounds as a necessary goal of operative treatment. Patient and fracture characteristics, type of wound closure and development of infectious and bone healing complications were evaluated from time of injury to completion of outpatient follow-up. Contexte : On a de tout temps cru que la fermeture primaire immédiate des fractures ouvertes accroissait le risque d'infection de la plaie et de non soudure osseuse. La littérature récente remet cette position en question, mais on ignore encore si la fermeture primaire peut être utilisée de routine. Cette étude évalue l'impact d'un protocole d'établissement imposant la fermeture primaire de toutes les fractures ouvertes.
ResultsMéthodes : Nous avons passé en revue de manière rétrospective toutes les fractures ouvertes traitées dans un seul centre de traumatologie de Niveau 1 au cours d'une période de 5 ans. Avant l'étude, un protocole a été adopté pour standardiser la prise en charge des fractures ouvertes et promouvoir la fermeture primaire de toutes les plaies comme objectif imposé du traitement opératoire. Les caractéristiques des patients et des fractures, les types de fermeture de plaie et les complications infectieuses ou liées à la guérison osseuse ont été évalués à partir du moment de la blessure et jusqu'à la fin du suivi en clinique externe.Résultats : En tout, 297 fractures ouvertes ont été traitées, 255 d'entre elles (85,8 %), au moyen d'une fermeture primaire immédiate. Les traumatismes ouverts de Type III comptaient pour 24 % de toutes les blessures. Les plaies qui ont été refermées immé-diatement ont présenté un taux d'infection superficielle de 11 % et un taux d'infection profonde de 4,7 %. Ces 2 proportions sont équivalentes ou inférieures à ce qui a été observé chez les témoins historiques chez qui la fermeture de plaie a été reportée. La classification des fractures, la vitesse de l'impact à l'origine des traumatismes et le temps écoulé avant la fermeture des plaies n'ont pas été en corrélation significative avec l'infection et le retard de soudure osseuse ou la non soudure osseuse.
Conclusion :Tenter d'appliquer une fermeture primaire à toutes les fractures ouvertes est une pratique sécuritaire et efficace qui n'accroît pas le risque d'infection postopératoire, de retard de soudure osseuse ou de non soudure osseuse.