Après des siècles de « paternalisme médical » préservant le malade de l'information médicale et de la vérité, le patient devient davantage acteur de sa santé. Avec le développement des technologies numériques, la relation soignante atteint progressivement un point d'équilibre et le malade demande de plus en plus d'informations. Dans cette perspective, la décision médicale partagée entre médecin et patient ne peut se réaliser sans un management éthique associé au droit de l'information. À travers une approche éthique fondée sur des valeurs humaines et les principes éthiques de bienfaisance, d'autonomie et de justice, le médecin et son malade vont pouvoir donner un sens et une finalité à leur façon de communiquer et d'agir entre eux. Cette démarche suppose une meilleure connaissance juridique et éthique des paramètres environnementaux du réel qui compose l'infosphère. Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur lcn.revuesonline.com Enfin, pendant longtemps, les SI n'ont pas fait l'objet de recherches sur les fondements philosophiques, notamment dans la conceptualisation et Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur lcn.revuesonline.comCommunication médecin-patient 127 l'étude de la donnée, de l'information et des connaissances. Il faudra attendre les études de Floridi (2004) sur les NTIC au coeur du fonctionnement des organisations et son concept de l'« infosphère », pour mettre en relation les êtres humains, la donnée, l'information, la connaissance, les technologies de l'information, la société et les intérêts des personnes d'un point de vue éthique . Dans ces conditions, une description à la fois épistémologique, anthropologique et éthique du cheminement des données vers une sagesse pratique chère à Paul Ricoeur (1990) semble essentiel pour développer une compréhension plus profonde de la façon d'évaluer les implications théoriques et pratiques dans la communication au sein des organisations de santé.
L'éthique des valeurs et des normes face au droitLe terme de « valeur » est de l'ordre du devoir-être. C'est un étalon de mesure qui permet de jauger les faits. Il indique des idéaux à poursuivre. Un des fondements de l'éthique est de faire appel à la conscience des acteurs. Chaque personne contribue à la recherche d'une intercompréhension de la situation à analyser. Cela présuppose une certaine solidarité entre les interlocuteurs qui partagent une même finalité.