La génétique des robes peut paraître complexe mais peut être d’une grande aide lors de l’identification d’un poulain « de couleur ». La multitude de robes des équidés est un dérivé de trois robes de bases : l’Alezan, le Noir, le Bai, sur laquelle s’ajoute l’action de gènes de dilution et d’adjonction de blanc. L’eumélanine et la phéomélanine sont les deux pigments donnant la couleur des poils. Leur synthèse est permise grâce à l’action des gènes Agouti (robe unie ou dégradée) et Extension (robe claire ou foncée). La combinaison de ces deux gènes permet d’avoir les trois robes de bases. Sans connaître exactement le génotype d’un cheval, on sait que deux chevaux de robe alezan ne donneront que des poulains alezans et que le croisement entre deux noirs donnera 93,75 % de poulains noirs et 6,25 % de poulains alezans. Une fois la robe de base d’un équidé déterminée, il est possible de raisonner sur les gènes de dilution et d’adjonction de blanc. Leur majorité (Champagne, Dun, Silver, KIT, Overo Frame, Splash, Gris) a un fonctionnement par dominance, un allèle muté suffit pour que la robe de base soit modifiée. Il est souvent impossible de faire la différence à l’œil nu entre un homozygote porteur de la mutation et un hétérozygote. Certains gènes sont particuliers. Le gène KIT, par exemple, module les patrons Tobiano, Roan, Sabino et Dominant White. Par conséquent, un cheval né Tobiano Roan pourra transmettre soit le Roan soit le Tobiano mais pas les 2.