This paper argues that conservators working on human remains preserve not only the physical remnants of a once-living body, but also the traces of the narratives of a human life and its afterlife. The author examines the conservator's ethical and moral obligations to the dead and their associated artifacts, and considers the conservator's role in both dehumanizing remains into mere "objects," and in rehumanizing such "objects." These issues are explored in relation to the conservation of the remains of three specific individuals and their possessions: an ancient Egyptian female mummy now in a museum in the United States, an ancient Egyptian child excavated on an archaeological site, and a beatified Catholic nun's relics and bone fragment. The author recounts her personal interactions with these three individuals to argue that the traditionally detached, technical role of the conservator may be inappropriate or inadequate when preserving both the tangible and intangible aspects of human remains. The paper suggests that even minimal and mundane conservation practices can take on invasive qualities or new ritual significance when performed on human remains, and that respectful conservation treatments elicit an empathy for, and emotional response to, the remains themselves.TITRE-Parmi les morts et leurs possessions: les vestiges humains et objets funéraires associés et l'impact de la restauration sur des concepts immatériels tels que la mort, la vie, et la vie après la mort. RÉSUMÉ-Cet article soutient la thèse que le restaurateur travaillant sur des vestiges humains permet non seulement la préservation physique de corps autrefois vivants, mais aussi des indicesà propos de la vie de ces personnes et de ce qui s'en est suivi après la mort. L'auteure examine les obligations morales et déontologiques du restaurateur face aux morts età leurs objets funéraires, ainsi que l'apport du restaurateur soit dans la déshumanisation des vestiges humains, réifiés en simples 'objets', soit dans la ré-humanisation de tels 'objets'. L'auteure explore ces questions dans le cadre de la conservation de trois cas spécifiques de vestiges humains et de leurs biens funéraires: une femme momifiée de l'Égypte ancienne se trouvant maintenant dans un musée aux Etats-Unis; un enfant de l'Égypte ancienne provenant d'une fouille archéologique; et les reliques et ossements d'une religieuse catholique béatifiée. L'auteure relate son expérience personnelle dans ces trois cas pour en venirà la conclusion que l'approche traditionnelle, détachée et technique, du restaurateur n'est peut-être pas appropriée ou adéquate lorsqu'on veut préserver les aspects immatériels, ainsi que matériels, des vestiges humains. Cet article fait la démonstration que, lorsqu'il s'agit de vestiges humains, même des pratiques de conservation considérées comme minimalistes ou routinières peuvent avoir des conséquences envahissantes ou prendre un aspect presque rituel. Une approche respectueuse lors de la mise en oeuvre de traitements sur des vestiges humains implique donc une se...