Hepcidin and Anemia of the Critically Ill Patient

Carence martiale en réanimation : diagnostic et traitement

“…Plusieurs marqueurs biologiques ont été proposés en réanima-tion [2,3,7]. Ils visent à mettre en évidence soit une réelle diminution des réserves en fer (ferritine basse) soit une carence martiale dite fonctionnelle (caractérisée par un défaut d'hémo-globinisation des hématies notamment) [24].…”

“…10 % 1 ; soit un contenu réticulaire en hémoglobine < 29 pg. Cependant, compte tenu des données récentes sur le métabo-lisme du fer et de la place de l'hepcidine dans sa régulation [3], le dosage de cette dernière pourrait s'imposer comme un test unique et simple du diagnostic de la CM (en présence de taux bas) [19,28]. Plusieurs méthodes de dosages de l'hepcidine sont actuellement disponibles et reposent essentiellement sur :…”

“…C'est la première limite théorique à son utilisation. De fait, l'inflammation induit la synthèse d'hepcidine, qui à son tour, bloque la sortie du fer depuis les macrophages, empêchant ainsi le recyclage du fer héminique [3,36]. Cependant, des études animales [37,38] et des dosages réalisés chez les patients de réanimation [19], ont montré que l'hepcidine pouvait être réprimée malgré l'inflammation.…”

“…Cependant, même si l'anémie est également très fré-quente en réanimation [1], la carence martiale a été peu étudiée dans ce contexte, probablement du fait du manque d'outils biologiques pertinents et de la difficulté du diagnostic de CM en présence d'inflammation [2]. La meilleure connaissance du métabolisme du fer, liée à la découverte de l'hormone hepcidine et de son rôle au début des années 2000, a donné un intérêt nouveau à cette pathologie en réanimation [3]. Par ailleurs, même si les données cliniques manquent encore, nous verrons qu'il existe des données récentes sur l'intérêt et surtout les risques du traitement martial en présence d'inflammation.…”

“…Régulation du métabolisme du fer : rôle de l'hepcidine régulé, d'autant plus qu'il est quasiment fermé (voir [3] pour revue). En effet, aucune voie physiologique d'excrétion du fer n'est connue jusqu'à présent.…”