L'article étudie les parcours d'élu•es participationnistes, dans trois villes françaises. Il montre en quoi leurs prétentions à faire participer relèvent d'un leadership paradoxal : la revendication d'une dilution du pouvoir contribue à sa concentration. Si la démocratie participative est une ressource, les conditions de son usage comme capital politique s'avèrent liées à leurs trajectoires sociales, et un tel capital demeure spécifique. En dernière instance, les frictions dans leur prise de rôle dénotent les rappels à l'ordre représentatif, et ce d'autant plus dans un système politique municipal délégataire et majoritaire. Ces aspects ramènent aux incompatibilités entre démocratie participative et gouvernement représentatif.