Cet article interroge les liens pouvant exister, chez des femmes victimes de violence conjugale, entre une relation aux objets primaires carencée durant l’enfance et l’expérience répétée d’une violence agie au sein de leur couple. Il s’agit plus particulièrement de mieux comprendre l’inertie des femmes face à la répétition des violences et la signification des retours au domicile malgré les violences chroniques. Le cas de Léa permet d’illustrer l’existence d’un lien entre la répétition de la relation violente vécue dans son couple et la recherche illusoire de réparation de la relation « manquée » avec les objets primaires notamment à travers des mouvements d’emprise et de déprise.