Évaluation des attitudes des sportifs français envers les homosexuels : effets du genre et du type de sport

Abstract

Résumé L’objectif de cette recherche était d’étudier les attitudes des sportifs hétérosexuels envers les gays, les lesbiennes et les sportifs homosexuels, notamment en fonction du genre et du type de sport (sports collectifs vs sports individuels). Notre population comprenait 322 personnes dont 242 sportifs. Les attitudes ont été mesurées à l’aide du questionnaire ATLG-S (Herek, 1994; Mette, Décamps & Lecigne, 2011). Les sportifs sont apparus significativement plus discriminants envers les gays que les non-sportifs. Les hommes présentaient des attitudes significativement plus négatives que les femmes envers les gays, les lesbiennes et les sportifs homosexuels. Concernant le type de sport, seules les femmes évoluant en sport collectif ont déclaré des attitudes significativement plus négatives envers les gays.

La prise en compte des élèves trans à l’école en France

“…D'une part les questions de puberté font leur apparition et avec elles les tensions inhérentes aux cours de STAPS. Si la littérature sur cette question a su évoquer les ostracismes et les discriminations subies par les élèves homosexuel.le.s (Liotard, 2017 ;Mette, 2012), rares sont cependant les recherches portant sur les jeunes trans. Ajoutons que la question de la puberté introduit dans certains cas des demandes de prise d'hormone ou de bloquant hormonaux dont on aura pu voir qu'elles ne sont pas exemptes de résistances et d'oppositions franches (Habib, 2021).…”

Modèles de genre différenciés et positions éditoriales dans la presse sportive spécialisée

“…Cependant, ce modèle de puissance, violence et performance, attribué au sport masculin est questionné depuis quelques années, tout en restant culturellement dominant. Les recherches entreprises depuis les années 1990 sur les aspects négatifs du sport tels que le racisme (Rowe, McKay, Miller, 2000 ;McKay, 2004), la marchandisation et la culture de consommation (Terret, 2007 ;Andreff, Nys, 2002 ;Featherstone, 1991), le sexisme (McKay, Laberge, 2006) ou l'homophobie (Mette et al, 2012 ;Dunbar, 2000 ;Lafrance, Rail, 2001) sont à l'origine de modèles médiatiques plus novateurs. Dans cette perspective, Raewyn Connell (1987) introduit le concept de « masculinités locales », formes relativement distantes des aspects les plus extrêmes de la masculinité hégémonique.…”

L’EPS en prise avec l’évolution sociétale : que dire des violences analysées sous l’angle du genre ?

“…Questions de genre dans le sport : sexisme, hétérosexisme De fait, dans le champ français quelques rares études ou colloques ayant ces questions pour thématique majeure semblent être restés isolés. On peut citer pour mémoire, les études sur l'homophobie dans le sport (Mette et al, 2012), en milieu scolaire (Férez, Héas et Liotard, 2010), selon le point de vue des acteurs (Férez, 2007), dans les rapports entre violence et EPS (Bodin, Robène, Héas et Blaya, 2006). A ce jour cependant, aucune étude scientifique spécifique n'a concerné l'homophobie en EPS en croisant ces trois thématiques.…”

“…Tout d'abord par la fabrication d'une forme dominante de masculinité, la masculinité hégémonique (Connell, 1987) constituant la norme notamment dans le milieu sportif, forme de masculinité renforcée par des attributs comme la force physique, les habiletés sportives, l'apparence corporelle (Liotard, 2004 ;Terret, 2004 ;Osborne et Wagner, 2007 ;Liotard et Ferez, 2007;O'Brien et al 2012). La masculinité hégémonique est envisagée comme un facteur central conduisant à l'homophobie, ce que confirme plus récemment une étude sur le sport en région aquitaine en inscrivant l'homophobie comme norme collectivement partagée en sport et en particulier chez les footballeurs (Mette, 2012(Mette, , 2014.…”