Le titre du premier roman d’Anne Garréta, Sphinx, pose la question de l’énigme et de son réseau indiciel dans le texte par le biais d’une écriture qui efface les traces du genre et de l’identité sexuée dans la langue française pour aller vers le discours du neutre et du non-dit. À partir d’une lecture queer de Sphinx et de la poétique de l’écriture à contraintes, nous voyons comment la performativité du réseau péritextuel, les contraintes oulipiennes et le dispositif oulipien du clinamen permettent non pas de résoudre l’énigme mais de révéler le régime énigmatique d’un texte qui se présente sous forme de variables sur le genre et les identités sexuelles.