Espaces publics, espaces religieux protohistoriques en Gaule méridionale

Abstract

Ce dossier constitue les actes de la table ronde de Lattes du 4 décembre 1991 sur les "Monuments et bâtiments publics protohistoriques de Gaule méridionale". Il rassemble des documents souvent méconnus et parfois inédits qui bénéficient d'une présentation analytique et forment la base d'une première synthèse sur le sujet. Les salles monumentales et les lieux de culte recouvrent essentiellement trois formes : les salles hypostyles ou portiques (Nîmes, Saint-Blaise, Entremont, Ensérune), les fanums au plan proche de celui des temples celtiques (Nages et Roque-de-Viou) et de grandes salles de réunion comme celle de Mouriès. Une présentation synthétique des monuments publics tardo-hellénistiques de Glanon permet de les situer dans leur contexte urbain, chronologique et culturel. Les découvertes récentes effectuées à Nîmes près de la source de la Fontaine constituent un ensemble cultuel remarquable qui bénéficie d'études diversifiées et d'un article de synthèse. Les tours monumentales de la région nîmoise représentent un type original de l'expression monumentale qui a certainement une signification plus large que la seule fonction défensive. La citerne collective de l'oppidum de la Cloche, avec un réservoir de 600 hl, un système de captation et d'épuration par décantation, est un document particulier en milieu indigène aux nettes influences méditerranéennes. Ce dossier est également l'occasion de faire le point sur les stèles anépigraphes mises au jour sur plusieurs sites préromains méridionaux ; des documents, souvent inédits, provenant du Marduel, de Martigues, de Lattes, de Vié-Cioutat, des Caisses, de la Ramasse ou d' Entremont, permettent de conclure à la présence d'anciens sanctuaires indigènes ou de tombes. Deux études synthétiques closent ce dossier : la première est une analyse des modes de constructions des bâtiments publics protohistoriques qui mêlent très tôt les emprunts au monde méditerranéen aux techniques traditionnelles ; la seconde est une nouvelle approche synthétique des espaces publics et des espaces religieux du Midi gaulois.

The Functional and Symbolic Uses of Space in Western Mediterranean Protohistory: The Pech Maho Example (Sigean, Western Languedoc, France)

“…This example is not unique in southern Gaul. Several cases have already been published (Taffanel and Taffanel 1960; Solier 1968a; Chabot 1983) and have appeared in syntheses (Arcelin et al 1992, 181–242; Arcelin and Gruat 2003). They are always related to a rebuilding of the site and normally set near the walls.…”

“…Close to the vessel, there was a sort of stone corridor, as well as some offerings (pottery, a coin); it looks as though the body was not buried, but exposed (as in the Mailhac example). According to Arcelin, Dedet and Schwaller (1992, 205), this would also have been a herôon . Finally, at La Cloche (Les Pennes‐Mirabeau), human remains and a lead receptacle (a funerary urn?)…”

“…were found in the collapse layers dating from the first century BC (Chabot 1983). Although they were not in situ , they may be from a burial inside the settlement (Arcelin et al 1992, 206).…”

The Warrior of Lattes: an Iron Age statue discovered in Mediterranean France

“…The fact that the Lattes statue was found in a context of reutilisation is hardly unusual: the same is true of most of the Iron Age carved stone pieces found in the region, at least in the case of those for which there is any secure archaeological context at all (Py 1990;Arcelin et al 1992). What this means in terms of the significance of the statue over the course of its "social life" is not clear.…”

Stèles et statues du premier âge du Fer et de La Tène ancienne, du Centre-Ouest et de l’Aquitaine septentrionale au Berry

“…Elles vont ensuite s'y retrouver en grand nombre au cours du premier âge du Fer(Arcelin, Dedet, Schwaller 1992, 188 sq. ;Dedet 1992). Il s'agit alors souvent de monuments du type cippe, dont la typologie est plus variée qu'en Centre-Ouest (mais il est vrai que leur nombre s'élève actuellement à plusieurs centaines !).…”