Faire partie de la ville et pouvoir agir sur elle sont deux composantes majeures du droit à la ville tel qu’il a été élaboré par Henri Lefebvre. Mais qu’en est-il pour des personnes en fragilité psychique ? Sous quelles formes ces personnes peuvent-elles exercer un tel droit ? Dans cet article, nous proposons les résultats d’une enquête qualitative menée dans une association d’entraide entre pairs, appelée « groupe d’entraide mutuelle » ( gem ) et située dans une petite ville française. De quelle manière le gem étudié contribue-t-il à restaurer un lien entre les adhérents et la ville ? En quoi fréquenter cette association favorise-t-il le sentiment qu’ont ces personnes de faire partie de la ville, tout en développant leur pouvoir d’agir sur la ville ? Telles sont les questions abordées dans ce texte qui vise à nourrir la réflexion sur l’inclusion dans la ville des personnes vieillissantes en fragilité psychique.