2013
DOI: 10.3917/rfp.772.0415
|View full text |Cite
|
Sign up to set email alerts
|

Entre mère et fille : un arrachement sans fin ?

Abstract: À partir d’une clinique avec des adolescentes et des jeunes femmes, l’auteur interroge, sous le prisme des attaques contre le corps et de leurs destins, les achoppements de la construction de l’identité sexuée comme horizon de l’adolescence. La compulsion à attaquer le corps, si elle s’atténue à la faveur de la reprise des auto-érotismes psychiques, semble se poursuivre dans une forme déplacée par la compulsion aux ruptures, notamment concernant les traitements thérapeutiques. Cette compulsion à la rupture mas… Show more

Help me understand this report

Search citation statements

Order By: Relevance

Paper Sections

Select...
1

Citation Types

0
0
0
1

Year Published

2013
2013
2019
2019

Publication Types

Select...
3

Relationship

0
3

Authors

Journals

citations
Cited by 3 publications
(1 citation statement)
references
References 4 publications
0
0
0
1
Order By: Relevance
“…(Poza, 1994) Malgré des divergences théoriques parfois majeures, les psychanalystes s'accordent pour affirmer que l'identité féminine et ses assises narcissiques se construisent tout d'abord dans la transmission de base archaïque, à partir de l'identification primaire suffisamment bonne à la mère, son double, elle-même femme (mère et féminine ; Le Guen, 2001). Cette relation dite homo-(ou mono-) sexuelle primaire est souvent décrite en termes de rivalité, d'hostilité, mais aussi de violence (Argant-Le-Clair, 2003), de haine de part et d'autre, d'aliénation (Bauduin, 1994), ou encore d'un arrachement sans fin (Dargent, 2013), de ravage (Leben-Loison, 2014) ou de catastrophe (Lanctôt-Bélanger, 2003). Un défaut d'investissement ou de reconnaissance identitaire féminine, des séparations précoces, des traumatismes ou d'autres facteurs en relation au psychisme de la mère, mais aussi à sa propre vie intérieure en tant que fille puis femme (y compris les traumatismes transmis entre générations), auxquels le clinicien est souvent confronté, concourent à fixer la relation mère-fille sans possibilité de dégagement et d'autonomisation, et ce jusqu'à attaquer toute possibilité, chez la fillette devenue femme, d'investir libidinalement son corps féminin et d'imaginer pouvoir devenir mère à son tour.…”
Section: Et Constitueraient Un Leurre D'intégration !unclassified
“…(Poza, 1994) Malgré des divergences théoriques parfois majeures, les psychanalystes s'accordent pour affirmer que l'identité féminine et ses assises narcissiques se construisent tout d'abord dans la transmission de base archaïque, à partir de l'identification primaire suffisamment bonne à la mère, son double, elle-même femme (mère et féminine ; Le Guen, 2001). Cette relation dite homo-(ou mono-) sexuelle primaire est souvent décrite en termes de rivalité, d'hostilité, mais aussi de violence (Argant-Le-Clair, 2003), de haine de part et d'autre, d'aliénation (Bauduin, 1994), ou encore d'un arrachement sans fin (Dargent, 2013), de ravage (Leben-Loison, 2014) ou de catastrophe (Lanctôt-Bélanger, 2003). Un défaut d'investissement ou de reconnaissance identitaire féminine, des séparations précoces, des traumatismes ou d'autres facteurs en relation au psychisme de la mère, mais aussi à sa propre vie intérieure en tant que fille puis femme (y compris les traumatismes transmis entre générations), auxquels le clinicien est souvent confronté, concourent à fixer la relation mère-fille sans possibilité de dégagement et d'autonomisation, et ce jusqu'à attaquer toute possibilité, chez la fillette devenue femme, d'investir libidinalement son corps féminin et d'imaginer pouvoir devenir mère à son tour.…”
Section: Et Constitueraient Un Leurre D'intégration !unclassified