“…L'occitan littéraire paraissait alors profondément engagé, bien plus que ne le fut jamais le français, dans son « moment grammatical » 30 -celui où « la littérature [est] une affaire de grammaire » 31 -, alors que la littérature française semblait avoir réglé la question en faveur de la liberté des écrivains depuis le milieu du siècle. Au début du XXI e siècle encore, la sociolinguiste « [a] pu observer en domaine d'oc une certaine "obsession" de la norme, autrement dit un "fétichisme" de la langue normée » 32 . On peut aller jusqu'à penser que le « moment grammatical » de la littérature occitane est plus structurel que conjoncturel : l'idée de norme ne peut que durablement hanter la littérature d'« une langue sans norme » (Schlieben-Lange 1971, p. 299).…”