“…C'est l'annonce de la destruction imminente d'un parc public situé place Taksim, au coeur de la partie européenne de la ville, censé faire place à un projet de centre mémoriel et commercial, qui en est le facteur déclenchant. La Turquie connait, depuis le milieu des années 2000, des mouvements d'opposition urbaine assez importants dénonçant les conséquences économiques et sociales des projets de transformation urbaine d'inspiration néolibérale portés par les milieux dirigeants (Petit, 2011). Mais, pour la première fois dans la région méditerranéenne, l'urbanisme a servi de prétexte à une mobilisation sociale de masse, dont les motifs se sont ensuite élargis (rigorisme politique, conservatisme, privation des libertés individuelles, accroissement des inégalités, etc.).…”