“…Pour la prophylaxie par le cotrimoxazole, les recommandations internationales font l'objet d'un débat centré sur deux questions: la prévalence du paludisme et le spectre de sensibilité au cotrimoxazole des bactéries en cause dans la morbidité associée au VIH n'étant pas les mêmes partout, les résultats concluants des essais réalisés en Côte-d'Ivoire sont-ils transposables dans d'autres pays africains [50]? Existe-t-il un risque qu'une large utilisation du cotrimoxazole puisse précipiter l'émergence de résistances au cotrimoxazole lui-même, mais aussi à d'autres agents antiinfectieux de première ligne, non seulement chez les personnes prenant du cotrimoxazole, mais aussi dans la population géné-rale [51,52]? Un suivi clinique à long terme des cohortes de personnes recevant cette prophylaxie est donc nécessaire pour continuer à décrire la morbidité sous cotrimoxazole, cette description in vivo étant la seule susceptible de répondre à la question de savoir si le cotrimoxazole continue à avoir un bénéfice sur un site donné, quel que soit le contexte de résis-tances in vitro [53].…”