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L’objet de cet article est de mettre en lumière les présupposés sous-jacents à la lecture sociocritique de l’oeuvre de traduction et d’adaptation de Michel Tremblay afin de comprendre la valeur mais aussi les limites de cette lecture. De notre point de vue, c’est dans l’inconscient éthique de la sociocritique que résident à fois sa force et sa faiblesse. Le sort réservé à l’oeuvre de traduction et d’adaptation de Michel Tremblay en est le symptôme. Comme en témoignent ses réalisations comme traducteur et adaptateur depuis le milieu des années 1980 et le début des années 1990, Michel Tremblay n’est plus aussi ethnocentriste qu’avant. Il établit désormais une distinction très claire entre la pratique de l’adaptation, réservée en général à des pièces légères jouées sur des scènes d’été, et la pratique de la traduction qui concerne spécifiquement les “chefs-d’oeuvre”. Tandis que les adaptations portent sur des pièces françaises de France, les traductions, elles, portent sur des pièces étatsuniennes d’auteurs contemporains. Aussi différentes soient-elles, ces pratiques partagent une exigence semblable de fidélité à l’ordre et à la signification de l’original. Pour ce qui est de l’adaptation en particulier, elle devient pour Michel Tremblay un terrain de jeu où le nationalisme n’est plus l’inspiration dominante.The purpose of this article is to shed light on the assumptions underlying a socio-critical reading of adaptations and translations authored by Michel Tremblay in order to better understand both the value and limits of such a reading. It will be claimed that both its strengths and weaknesses lie in what can be labelled the “ethical unconscious” of sociocritique. In this respect the treatment undergone by these translations and adaptations is symptomatic. As evidenced by Michel Tremblay’s translations and adaptations in the mid-80s and early 90s, he is no longer the ethno-centrist he used to be. He now establishes a clear-cut distinction between these practices. Whereas adaptation concerns mostly trivial French dramas (from France) staged in summer festivals, translation is specifically applied to “masterworks” by contemporary US authors. As different as they may be, both practices faithfully render the order of sentences and the meaning of the original text. As for the practice of adaptation, it has gradually become for Michel Tremblay a textual playground where nationalism is no longer the only source of inspiration
L’objet de cet article est de mettre en lumière les présupposés sous-jacents à la lecture sociocritique de l’oeuvre de traduction et d’adaptation de Michel Tremblay afin de comprendre la valeur mais aussi les limites de cette lecture. De notre point de vue, c’est dans l’inconscient éthique de la sociocritique que résident à fois sa force et sa faiblesse. Le sort réservé à l’oeuvre de traduction et d’adaptation de Michel Tremblay en est le symptôme. Comme en témoignent ses réalisations comme traducteur et adaptateur depuis le milieu des années 1980 et le début des années 1990, Michel Tremblay n’est plus aussi ethnocentriste qu’avant. Il établit désormais une distinction très claire entre la pratique de l’adaptation, réservée en général à des pièces légères jouées sur des scènes d’été, et la pratique de la traduction qui concerne spécifiquement les “chefs-d’oeuvre”. Tandis que les adaptations portent sur des pièces françaises de France, les traductions, elles, portent sur des pièces étatsuniennes d’auteurs contemporains. Aussi différentes soient-elles, ces pratiques partagent une exigence semblable de fidélité à l’ordre et à la signification de l’original. Pour ce qui est de l’adaptation en particulier, elle devient pour Michel Tremblay un terrain de jeu où le nationalisme n’est plus l’inspiration dominante.The purpose of this article is to shed light on the assumptions underlying a socio-critical reading of adaptations and translations authored by Michel Tremblay in order to better understand both the value and limits of such a reading. It will be claimed that both its strengths and weaknesses lie in what can be labelled the “ethical unconscious” of sociocritique. In this respect the treatment undergone by these translations and adaptations is symptomatic. As evidenced by Michel Tremblay’s translations and adaptations in the mid-80s and early 90s, he is no longer the ethno-centrist he used to be. He now establishes a clear-cut distinction between these practices. Whereas adaptation concerns mostly trivial French dramas (from France) staged in summer festivals, translation is specifically applied to “masterworks” by contemporary US authors. As different as they may be, both practices faithfully render the order of sentences and the meaning of the original text. As for the practice of adaptation, it has gradually become for Michel Tremblay a textual playground where nationalism is no longer the only source of inspiration
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