Do men who have sex with men use serosorting with casual partners in France? Results of a nationwide survey (ANRS-EN17-Presse Gay 2004)

Abstract

We examined whether men who have sex with men (MSM) in France have adopted serosorting with their casual partners, serosorting being one strategy to reduce the risk of HIV transmission. We expected to see the same predictors of this practice with casual partners in France as in other similar MSM communities (HIV-seropositive, Internet dating). Data from a cross-sectional survey was used, based on a self-administered questionnaire conducted among readers of the gay press and users of gay websites in 2004. The study population consisted of MSM who reported their HIV status, as well as the practice of unprotected anal intercourse (UAI) with a casual partner at least once during the previous 12 months. Among 881 respondents included in the analysis, 195 (22%) had practiced serosorting: 14% among HIV-seropositive men and 26% among HIV-seronegative men. Serosorting was independently associated with the use of cruising venues (AOR 0.28, p=0.001) and Internet dating (AOR 2.16, p=0.051) among HIV-seropositive men, whereas it was independently associated with the use of cruising venues (AOR 0.59, p=0.013) and the fact of having less partners (AOR 1.50, p=0.046) among HIV-seronegative men. Serosorting requires an up-to-date knowledge of HIV serostatus for MSM and their UAI casual partners, and does not prevent from acquiring other sexually transmitted infections. Prevention campaigns are needed to underline the risks associated with serosorting.

HIV/AIDS and other STI in men who have sex with men – a continuous challenge for public health

“…The overall increase in proportion of men who engage in sexual risk behaviour such as unprotected sex with casual partners presented in several articles in this issue is of concern but confirms previous studies from Denmark and the United Kingdom [8][9][10][11]. Additional evidence of risk behaviour among MSM follows from a virological study by Cuevas et al who showed that HIV cases in MSM could be frequently grouped in large transmission clusters whereas clusters detected in heterosexual patients were mostly two-person clusters [12].…”

Genre et vie de couple au cours de la maladie à VIH

“…L'absence de relation de couple peut être interprétée comme un élément du style de vie. Même si les couples homosexuels sont rarement exclusifs [4], la relation de couple semble s'inscrire dans un choix qui se distingue d'un style de vie marqué par la multiplication des partenaires. Le rôle différent de l'âge chez les hommes et chez les femmes hété-rosexuels correspond à ce que l'on observe en population générale : les femmes, après 35 ans, retrouvent moins une vie amoureuse et sexuelle.…”

“…Ainsi, quand ils s'intéressent à la gestion du risque, ils différencient simplement les partenaires stables et les partenaires occasionnels ; l'idée sous-jacente est qu'entre partenaires stables, la séropo-sitivité est connue et la protection négociée et que, à l'inverse, la relation avec des partenaires occasionnels est marquée par une méconnaissance mutuelle. De plus, chez les homosexuels masculins dont la sexualité a été très étudiée dans le contexte du sida, la relation avec un partenaire stable est ouverte de façon plus ou moins explicite à d'autres types de relations [4], Notre analyse indique que ces deux types de couple, cohabitants et non cohabitants, se différencient dans tous les groupes, y compris chez les homosexuels masculins. Dans les enquêtes la déclaration « de relation stable » est le plus souvent recueillie sans indication de durée ou d'autres éléments subjectifs (par exemple, l'investissement amoureux).…”

“…Si la vie en couple constitue le cadre principal de la sexualité pour les hétérosexuels, chez les homosexuels masculins, l'ère du sida a entraîné des changements dans les modes de vie, avec, au début des années 1990, un mouvement en faveur de la constitution du couple, mouvement qui semble maintenant stabilisé [3,4]. L'existence d'une relation stable a été trouvée associée à une évolution plus favorable de l'infection à VIH [5,6] L'objet de cette analyse est de décrire la vie de couple chez les personnes vivant avec le VIH, en étudiant la part des facteurs démographiques, sociaux, et comportementaux et des facteurs liés à la maladie.…”

“…Concernant la maladie, ont été pris en compte l'ancienneté du diagnostic, le stade sida et un indicateur de survenue d'un épisode sévère depuis le diagnostic. Cet indicateur dichotomique est construit à partir des quelques informations disponibles dans le questionnaire médical ; sont considérés comme ayant une forte probabilité d'un épisode sévère, les patients diagnostiqués au stade sida ou avec moins de 200 CD4 ou mis sous traitement à moins de 350 CD4 4 . Enfin le décès d'un (e) conjoint(te)/compagnon(gne) du sida est égale-ment étudié.…”