Discours médiatiques post-attentats : une perspective historique (1995-2016)

Abstract

Discours médiatiques post-attentats : une perspective historique Les événements terroristes survenus en France et en Europe depuis 2015 ont relancé la réflexion sur les réactions des sociétés touchées -révolte, recueillement, rassemblement -comme sur les discours post-attentats, émanant des médias, du gouvernement ou de la classe politique. La question des relations entre médias et terrorisme a déjà donné lieu à de nombreuses contribu-

« Dire, montrer, argumenter » l'émotion : variations de l'intensité émotionnelle dans la presse après l'attentat contre Charlie Hebdo

“…Suite à de tels événements, un traitement émotionnel paraît presque s'imposer, au point qu'on a même du mal à imaginer comment on pourrait en parler autrement. Pourtant, les travaux menés notamment par Isabelle Garcin-Marrou et Isabelle Hare [27], portant sur une rétrospective des discours médiatiques post-attentat entre 1995 et 2016, montrent qu'après l'attentat de Saint Michel en 1995, un autre traitement avait été privilégié, beaucoup moins émotionnel et beaucoup plus politique. La dimension émotionnelle n'était alors pas -ou très peuprésente dans les discours médiatiques § § .…”

From tweets to graffiti: ‘I am Charlie’ as a ‘writing event’

“…The exceptional nature of the reaction was comparable to the symbolic shock of the event. Although the situation – both in terms of human losses, targets attacked and political stakes – was different in January 2015, the event was lived as a break, comparable to what Americans experienced, with some media calling it a ‘French 9/11’ (Bazin, 2018; Garcin-Marrou and Hare, 2018; Truc, 2017). And, in both cases, these attacks led to temporary and atypical dispositifs of writing turned to the public space in order to be read or at least seen by passers-by.…”