Le détatouage pourrait être compris comme un effacement : effacer son passé pourrait être le moyen de recommencer à zéro, de retrouver une peau d’origine et de donner un sens nouveau à sa peau. Si le sel a pu être utilisé sans succès, les nouvelles techniques font l’objet d’évaluation et d’évolution.
Mais les techniques d’effacement sont si invasives et comportent de telles séquelles que le détatouage apparait bien comme un désengagement assumé et risqué : tant du point de vue de l’état de la peau détatouée, qui ne revient jamais à l’état de page blanche sur laquelle on pourrait réécrire immédiatement, que du point de vue physiologique qui voudrait renouveler l’âge de la peau.
Nous démontrons qu’il n’y a pas un arrangement avec sa peau mais un « agenrement » à opérer pour redonner un style et un genre à un corps déconsidéré par ce qui serait maintenant un défaut à éliminer.