“…Pourtant, je restais assez ambivalente face à ce discours car, n'ayant pas mené la précédente recherche et n'ayant pas eu par ailleurs accès aux données brutes de la recherche précédente jusque-là, je ne voyais pas comment concilier cette demande de continuer relever de cet écart inhérent à tout travail de thèse entre un terrain rêvé, fantasmé et le « réel du terrain », tel qu'on le découvre et s'y confronte tout au long de notre recherche. En ce sens, mon ambivalence au sujet du discours qui m'est précocement amené au sujet des « éléments de la recherche précédente qui n'ont pas pu être traités et qui mériteraient d'être approfondis »(Ricadat, 2016), associée à cet oubli 7 de la part de mes collègues qui ne me transmettent pas les données brutes de la précédente recherche, pourrait éventuellement s'entendre dans le sens d'une certaine résistance inconsciente des psychologues vis-à-vis d'un discours du médecin qui tendrait à évacuer la singularité du contexte dans lequel les données de la précédente recherche ont été observées, recueillies, analysées et in fine, produites dans/par le travail de thèse de ma collègue. Dans une continuité qui ne laisserait finalement pas la place à l'écart posé par l'arrivée d'une autre chercheuse, au risque d'une rupture, qu'on chercherait à évacuer dans une tentative d'interchangeabilité des chercheurs qui se succéderaient, au travail sur un même corpus de données à exploiter de manière exhaustive.7 Acte manqué ?…”