point que des fidèles de Qaṣr al-Dubbāra ont pu considérer que le soulèvement était le résultat de leurs prières (Dowell, 2015).Dans son expression au quotidien, le champ religieux a connu des évolutions importantes dans l'Égypte d'après la révolution de 2011, plus ou moins rapides selon les domaines concernés. Si les aspects rituels, les croyances et les comportements indexés d'une manière ou d'une autre à la religion, autrement dit, les expressions religieuses, changent, elles se transforment toutefois moins vite que les configurations du couple religion/politique. Ce dernier a connu différents rebondissements depuis les soulèvements révolutionnaires, qui interpellent l'observateur sur l'étroitesse et la complexité des liens qui unissent ces deux champs. Les événements survenus dans l'après-2011 ont contribué à politiser certaines activités rituelles de manière souvent inédite, comme ce fut le cas dans l'organisation de réunions de prière coptesen témoigne celle qui s'est déroulée à Hurghada en février 2014. De tels exemples ne manquent pas, que l'on pense aux prêches révolutionnaires sur la place Tahrir, ou encore au foisonnement soudain de