De la marginalité à la vulnérabilité

Abstract

Pauvreté, marginalité, vulnérabilité… Les changements de vocabulaire pour saisir les enjeux de la cohésion sociale ne sont pas anodins. Ils reflètent les représentations et les compréhensions de l’intégration de et à la société. Nous souhaitons alors présenter l’évolution de ces concepts jusqu’à la nouvelle piste théorique de la vulnérabilité en mettant en évidence les apports de cette dernière. Par ailleurs, ces changements de vocabulaire sont également à mettre en lien avec l’évolution du travail social. Si les mots changent, c’est également le cas des pratiques. Comment évoluent nos manières de définir et d’aider les individus en mal d’intégration? Comment se répercutent ces transformations de vocabulaire sur le travail social?

Transformer les réalités vécues en savoirs à partager : quand les usagers-entraineurs deviennent acteurs de la formation en travail social

“…Ce choix s'est concrétisé par la création de plusieurs activités pédagogiques impliquant des usagers-entraineurs (UE) 2 , ces derniers étant reconnus comme des « acteurs compétents 3 » (Giddens, 1987) et porteurs de savoirs expérientiels. Dans un contexte social en changement où les vulnérabilités sont grandissantes et complexifiées (Zwick Monney et Grimard, 2015), l'implication des UE apparaît comme une voie porteuse pour les formations universitaires, permettant qu'elles soient au diapason des réalités de vie des personnes. S'inscrivant dans le déploiement des États généraux du travail social, notre article vise à réfléchir la pédagogie universitaire dédiée aux futures travailleuses sociales dans un souci que cette dernière soutienne la formation de professionnelles conscientes, critiques et engagées.…”