Cet article problématise les limites des interventions artistiques dans les milieux communautaires. En privilégiant une pensée de la description empruntée à une certaine approche de l’histoire de l’art, il vise à réinscrire la production de discours sur l’oeuvre d’art communautaire dans sa matérialité même. Sur fond de la description de mon expérience de l’oeuvre Le temps d’une soupe de l’ATSA, cet article fournit une réflexion critique sur le contexte actuel (pratique et théorique) de production d’oeuvres d’art communautaires. Il ouvre enfin l’avenue d’une exploration formelle susceptible d’orienter nos choix d’intervention en appelant à les fonder avant tout dans l’exigence d’un savoir plus précis des formes de réalités auxquelles répondent nos interventions.