2020
DOI: 10.3917/comla1.203.0099
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De l’architexte au computexte Poétiques du texte numérique, face à l’évolution des dispositifs

Abstract: Les « architextes » encodés dans les logiciels et plateformes industriels ont engagé une mainmise sur la forme du texte. À l’heure actuelle, les grandes entreprises interviennent de plus en plus dans l’écriture des contenus textuels – nouvelle mainmise qui se matérialise dans les processus d’auto-complétion et d’écriture prédictive du « computexte ». Certaines tactiques élaborées par la littérature numérique d’avant-garde ont anticipé cette mainmise sous une forme dystopique : elles ont culminé dans des textes… Show more

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“…L'articulation avec les référents dublinois (la carte et le tag horaire) produit également des temporalités complexes. En atteste cette réflexion de Vissac sur le séquençage : Alexandra Saemmer, pour qui « la seḿiotique des ećrits d'ećran a montré que, loin de constituer de simples habillages, des valeurs, des points de vue, des visions du monde s'incarnent dans ces cadrages18 », il faut maintenant se demander quelle vision du monde, et de l'écriture, est encodée par le dispositif.Vissac lui-même utilise le terme de « piraterie » pour qualifier son travail, dès les premières lignes de présentation du projet Ulysse par jour sur son site. La piraterie est à entendre ici dans plusieurs sens : comme stratégie d'appropriation de l'oeuvre, comme technique d'expropriation de ses trésors (où les joyaux du texte de Joyce sont extraits puis replacés dans le « coffre » du dispositif), comme déplacement du sens (le coffre à trésor transposé sur l'île) qui engendre à son tour la carte (l'interface) et les pérégrinations des chercheurs (lecteurs).Invoquer le terme de piraterie est aussi une façon pour Vissac de s'inscrire dans un courant littéraire, plus large et récent, de traduction/transposition/réécriture des classiques.…”
unclassified
“…L'articulation avec les référents dublinois (la carte et le tag horaire) produit également des temporalités complexes. En atteste cette réflexion de Vissac sur le séquençage : Alexandra Saemmer, pour qui « la seḿiotique des ećrits d'ećran a montré que, loin de constituer de simples habillages, des valeurs, des points de vue, des visions du monde s'incarnent dans ces cadrages18 », il faut maintenant se demander quelle vision du monde, et de l'écriture, est encodée par le dispositif.Vissac lui-même utilise le terme de « piraterie » pour qualifier son travail, dès les premières lignes de présentation du projet Ulysse par jour sur son site. La piraterie est à entendre ici dans plusieurs sens : comme stratégie d'appropriation de l'oeuvre, comme technique d'expropriation de ses trésors (où les joyaux du texte de Joyce sont extraits puis replacés dans le « coffre » du dispositif), comme déplacement du sens (le coffre à trésor transposé sur l'île) qui engendre à son tour la carte (l'interface) et les pérégrinations des chercheurs (lecteurs).Invoquer le terme de piraterie est aussi une façon pour Vissac de s'inscrire dans un courant littéraire, plus large et récent, de traduction/transposition/réécriture des classiques.…”
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