“…Lors de réactions d'oxydoréduction, le Cu et le Fe libérés mèneraient à la production d'espèces d'oxygène réactives, qui sont très toxiques pour la cellule (PINTO et al, 2003;REA et al, 2004). La sévérité de ces effets toxiques pourrait cependant être atténuée à l'aide de différents mécanismes de détoxication dont la synthèse de peptides détoxifiants (phytochélatines ou protéines de choc thermique) (GERLOFF-ELIAS et al, 2006;HALL et BROWN, 2002;HU et al, 2001;LAVOIE et al, 2009;TORRICELLI et al, 2004), la séquestration du Cd dans des concrétions insolubles de polyphosphate (KOMINE et al, 1996(KOMINE et al, , 2000RUIZ et al, 2001) ou d'azote/soufre (NASSIRI et al, 1997) ainsi que par l'expulsion du Cd de la cellule (LEE et al, 1996;SUNDA et HUNTSMAN, 1996). L'étude de la toxicité du Cd sur le plan des cibles biochimiques intracellulaires (réplication de gènes, signaux intracellulaires, altération de la fonction de protéines) est souvent réalisée avec des concentrations de Cd plutôt élevées ([Cd] totale > 100 µM, spéciation non définie) et il est donc difficile de bien cerner les sites intracellulaires potentiels à l'origine de la toxicité du Cd pour des [Cd 2+ ] faibles et représentatives de celles trouvées dans des lacs et rivières contaminés par les activités anthropiques.…”