Contribution à l'étude de la transpiration et de l'adaptation à la sécheresse des jeunes plants résineux Exemple de 3 sapins du pourtour méditerranéen (Abies alba, A. Nordmanniana, A. numidica)

Abstract

RésuméL'expérience a porté sur 3 espèces de sapins de réputation croissante pour l'adaptation à la sécheresse (Sapin pectine, S. de Nordmann, S. de Numidie). Menée sur 60 semis de 2 ans, elle s'est poursuivie sur 2 an nées consécutives. Trois modalités de régime hydrique ont été imposées en 1 re année: aucune restriction (mod. 1), sécheresse accusée à partir de l'été (mod. 2) ou du printemps (mod. 3) ; seule la modalité 1 a été appliquée en 2 e année. Les plants étaient installés dans des pots étanches permettant des restitutions contrôlées d'eau, et la transpiration a été suivie régulièrement par la méthode gravimétrique.Les principaux résultats sont les suivants : -Confirmation de l'existence d'un rythme saisonnier de la transpiration (en mod. 1) indépen-dant des surfaces foliaires et du pouvoir évaporant de l'air (max. en août). Le caractère endogène du phénomène n'est pourtant pas acquis, et la température pourrait également être mise en cause.-La transpiration est optimale jusqu'à environ pF 3,2, au delà duquel se manifeste une chute brutale des taux. Cette valeur apparaît générale chez les résineux (Becker, 1970(Becker, , 1974. Par ailleurs, toutes les espèces survivent à des pF très supérieurs à 4,2 pendant de nombreux mois.-La sécheresse a une incidence directe dès la 1 re année sur la croissance racinaire et, à un degré moindre, sur la croissance en diamètre. La croissance en longueur n'est pratiquement pas touchée. Les autres effets ne se manifestent qu'au cours de la 2° saison : retard au débourrement pouvant atteindre 15 jours, diminution très nette du nombre d'aiguilles (provenant donc d'une réper-cussion en première année sur les bourgeons), croissance en longueur très amoindrie. Croissance en diamètre et croissance racinaire par contre retrouvent un niveau normal. Ces résultats s'expliquent par comparaison de la phénologie des divers organes avec la période de sécheresse accusée.-La notion d'adaptation à la sécheresse est discutée. Dans le cas des espèces étudiées, elle apparaît beaucoup plus liée à un bon synchronisme entre les divers stades phénologiques et les cycles climatiques moyens de la région où elles sont installées, qu'à des adaptations morphologiques spé-cialisées ou des propriétés physiologiques particulières des tissus. Cependant, dans le cas des sapins étudiés, un rapport « racines/parties aériennes » élevé se confirme être un bon critère d'adaptation, ainsi que l'efficience de l'eau transpirée (matière sèche fixée/eau transpirée) : valeur plus élevée lorsque l'humidité est optimale, et plus faible en cas de sécheresse, traduisant une régulation plus vigoureuse face aux conditions ambiantes.Article disponible sur le site http://www.afs-journal.org ou http://dx

Transpiration of silver Fir (Abies alba mill.) during and after drought in relation to soil properties in a Mediterranean mountain area

“…This cannot explain the lack of sap flow recovery in 2010, since the soil was well watered during the winter with high levels of snowfall. Therefore, the root system might have been damaged during the drought by moderate root embolism together with an increase in fine root mortality (Mainiero and Kazda 2006;Olesinki et al 2011) and/or the roots might be insufficiently regenerated during and after the drought due to carbon starvation (Lebourgeois et al 1998;Becker 1977). These phenomena would be accentuated in the deeper soil layer.…”

“…A succession of water stress episodes leads to physiological and morphological adjustments of trees to their local environmental conditions, such as changes in xylem conductivity, changes in the ratios between sapwood area, leaf area, and soil-root exchange area and changes in leaf area index (Bréda et al 2006;Limousin et al 2009). Indeed, trees growing in a dry environment seem to adjust their structures to increase the availability of water (uptake and storage) and to reduce their demand for water (Mencuccini and Grace 1995;Bréda et al 2006;Sperry et al 1998;Becker 1977). Hence, larger root system development, lower vulnerability to embolism, and lower maximum canopy conductance limit tree vulnerability to drought as shown with modeling approaches (Martinez-Vilalta et al 2002).…”

Water relations of European silver fir (Abies alba Mill) in 2 natural stands in the French Alps subject to contrasting climatic conditions

“…Our understanding of its ecological amplitude is essentially based on the study of its natural range; this conifer cannot tolerate late frosts and dry summers and is the major component of mountain forests (900 to 1 500 m of elevation) where atmospheric humidity is high. Dendrochronological and dendro-ecological studies emphasize the high sensitivity of silver fir to water stress (Bîndiu, 1971;Serre-Bachet, 1986;Levy and Becker, 1987;Becker, 1989) while experiments on young potted trees show that it conserves water quite well (Becker, 1970(Becker, , 1977 and in particular better than Norway spruce (Picea excelsa Link) with which it is frequently mixed in mountain stands. However, silver fir appears to delay the regulation of its water-vapor exchanges, which classifies it among species that are poorly adapted to drought (Aussenac, 1980).…”

Croissance Radiale Et Sensibilité Au Climat Du Pistachier De L’atlas, Pistacia Atlantica Desf., en Algérie

“…Les précipitations enregistrées en octobre de l'année précédente (P10) jouent un rôle négatif sur l'épaisseur des cernes dans les stations de Djelfa et positif pour les stations de Béchar. À Béchar, les pluies d'automne supérieures à la moyenne peuvent contribuer de façon notable à reconstituer le stock hydrique dans le sol disponible pour la phase ultérieure de croissance par une bonne mise en condition physiologique des plantes (Becker, 1977). Notons le rôle positif des précipitations de l'année en cours qui commencent dès février à Oum Chegag, mars à Djedida et avril pour les stations de Djelfa.…”