Connaissances actuelles et orientations futures des recherches sur le complexe de tourbières de la Cuvette centrale du Congo

Abstract

La Cuvette centrale est le plus vaste complexe de tourbières tropicales au monde, qui s'étend sur environ 145 000 km2 en République du Congo et en République démocratique du Congo. Ce complexe stocke environ 30,6 Pg C, soit l'équivalent de trois années d'émissions mondiales de dioxyde de carbone, et représente désormais le premier site Ramsar transnational. Malgré sa taille et son importance mondiale en tant que puits de carbone, les aspects clés de son écologie et de son histoire, notamment sa formation, l'ampleur des flux de gaz à effet de serre, sa biodiversité et l'histoire de l'activité humaine, demeurent relativement peu connus. Nous synthétisons ici les connaissances disponibles sur la Cuvette centrale, en identifiant des domaines clés pour la poursuite des recherches. Enfin, nous examinons le potentiel des modèles mathématiques pour évaluer les trajectoires futures des tourbières en termes d’impacts prévisibles de l'exploitation de ressources et du changement climatique.

Bois-énergie et plantations à vocation énergétique en République démocratique du Congo : cas de la province du Nord-Kivu – Synthèse bibliographique

“…Comme les plantations à vocation énergétique sont moins développées en RDC -avec parfois des productions inférieures aux prévisions (cf. supra) -et qu'une grande partie des 126,1 millions d'hectares de forêts naturelles restants à l'échelle nationale (FAO, 2021) est éloignée et/ou située dans les zones marécageuses de la Cuvette centrale (Biddulph et al, 2023), certains grands centres urbains ne pouvant être alimentés en raison des difficultés d'accès et/ ou de transport, des interventions à l'échelle de la filière sont indispensables en vue de rationaliser l'utilisation du bois-énergie et d'en sécuriser les approvisionnements. Ces interventions devraient prioritairement être concentrées sur une série de dispositions dont : la diversification des sources d'approvisionnement en bois-énergie en faisant appel à la fois aux forêts naturelles aménagées et aux plantations (forestières et agroforestières), car ni les premières ni les secondes ne pourront, prises séparément, satisfaire la demande future en bois (Louppe, 2011) ; l'amélioration des techniques d'exploitation et de carbonisation du bois ; la réduction de la consommation individuelle en bois-énergie à travers notamment la promotion des foyers améliorés et le remplacement d'une partie de l'énergie domestique dépassant la capacité de production des bassins d'approvisionnement par des énergies alternatives au bois (tableau V).…”