Comprendre et interpréter les dessins d'enfants

Le dessin et la psychothérapie d’enfants présentant des vulnérabilités de nature psychotique : illustration clinique

“…Au contraire, comme le langage, il a « besoin de regards, d'encouragements, d'interprétations pour naître et prospérer » (Cognet, 2011, p. 1). Suivant les idées de Cognet (2011), ce qui donne lieu à l'expression graphique est la présence de l'autre proche et bienveillant -le parent ou le thérapeute -, qui recueille et interprète les productions de l'enfant et qui stimule la machine à penser l'inexistant.…”

“…En ce qui a trait à son utilisation dans le contexte de l'évaluation psychologique, le dessin est un excellent indicateur du fonctionnement psychique de l'enfant, des angoisses qui l'habitent et de ses capacités de résilience. Il donne accès à l'imaginaire de l'enfant et puise son essence dans le symbolique (Cognet, 2011). Selon Dolto (1948), l'analyse du dessin permet d'accéder aux couches les plus profondes de la personnalité, d'en repérer les organisateurs et de tracer un « autoportrait inconscient » de l'enfant, tout en gardant en tête que l'organisation psychique d'un enfant en développement est souple et plastique.…”

“…En effet, les symboles sont culturels, mais aussi intimes, singuliers et originaux. L'expression des symboles peut aussi être multiple (Cognet, 2011). À titre illustratif, un garçon âgé de 8 ans récemment confronté à la séparation de ses parents dessine les quatre membres de sa famille (la mère, le père, sa petite soeur et lui-même) dans chaque coin de la feuille, sans aucun lien entre eux.…”

Étude du développement psychologique de l’enfant atteint d’une drépanocytose

“…Les épreuves projectives ont été analysées par les grilles de Cognet [13] en lien avec les grilles de Shentoub [22] et de Koppitz [23]. L'évaluation se termine par un entretien semi-directif (questions sur le vécu et la représentation de la maladie).…”

“…Outre cet aspect culturel, l'impact traumatique de la maladie peut être lié à l'annonce de la maladie dans la famille, aux séparations liées aux hospitalisations, aux effractions corporelles, à la douleur, à l'idée de mort imminente ou aux phénomènes d'exclusion. Les conséquences peuvent être des failles dans la pensée de l'enfant, accompagné d'une sidération au niveau de l'activité représentationnelle [13] et de la subjectivité. L'enfant risque de s'enfermer dans ses symptômes et ses traitements [14].…”