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L’arthrodèse de l’articulation métatarsophalangienne du premier rayon (MTP1) est une solution éprouvée en cas d’altération importante de la MTP1. Différentes techniques sont utilisées. L’objectif de cette étude prospective était d’évaluer les résultats d’une ostéosynthèse fondée sur le recours à une agrafe à mémoire, associée à un dispositif oblique de type vissage ou broche. Quarante-cinq pieds ont été opérés pendant 48 mois. Le matériel utilisé était une agrafe en alliage titane-nickel et une vis de Scarf ou bien une broche. La décharge postopératoire d’avant-pied était de 45 jours. L’étude du score moyen AOFAS a retrouvé un bon résultat sans aucun cas de douleur MPT1 ni de mobilité résiduelle. La fusion radiologique complète a été retrouvée dans 95,5 % des cas, il y a eu deux cas (4,5 %) de pseudarthroses serrées, indolores sans réintervention. Le choix d’utiliser des agrafes à mémoire de forme pour cette arthrodèse repose sur trois raisons : le faible encombrement du matériel, la facilité de pose et surtout la mise en compression du site par l’effet de la mémoire de forme. Le choix de mettre l’agrafe en position dorsale repose sur deux raisons : la résistance maximale de l’agrafe dans le plan défini par ses deux pattes et les contraintes maximales s’exerçant sur la MTP1 dans le plan de la flexion–extension, l’arthrodèse fixée en extension MTP1 met l’agrafe qui est en position dorsale et en zone concave à distance des tendons et plan cutané. Les séries les plus récentes de la littérature montrent des taux de fusion qui sont très proches quel que soit le mode d’ostéosynthèse (90 à 96 %). L’arthrodèse pour hallux valgus majeur a le taux de pseudarthrose le plus élevé, à 14,3 %. L’arthrodèse fusionne mieux en cas de polyarthrite rhumatoïde qu’en cas d’arthrose simple et mieux en cas d’arthrose qu’en cas de reprise. Dans une méta-analyse de 2 656 cas d’arthrodèses MTP1, toutes étiologies confondues, le taux de pseudarthrose global était de 5,4 %. L’arthrodèse MTP1 avec utilisation systématique d’une agrafe à mémoire de forme donne des résultats aussi bons que ceux des autres techniques publiées. L’utilisation d’une seule agrafe, contre deux pour les autres séries publiées, ne change pas les résultats sur la fusion de l’arthrodèse.
En cas d’arthrose avérée de la première métatarsophalangienne (MTP1), associée à un hallux valgus (HV), le recours à une arthrodèse MTP1 est proposé par de nombreux auteurs. Dans les séries de corrections chirurgicales de l’HV publiées dans la littérature, par chirurgie conservant la MTP1, nous n’avons pas trouvé de travaux évaluant spécifiquement les résultats des patients porteurs d’une arthrose MTP1 associée. L’objectif de ce travail est d’étudier les résultats de la chirurgie conservatrice dans les cas d’association : HV avec arthrose MTP1 avérée. Le premier critère d’inclusion était la présence d’un angle M1–P1 supérieur à 20° sur la radiographie dorsoplantaire en charge. Le deuxième critère d’inclusion était la présence d’une arthrose MTP1, réalisant un stade 2 de Regnauld. Le troisième critère d’inclusion était un recul minimum de quatre mois. Au total, 36 pieds ont été opérés et revus. L’ostéotomie du premier métatarsien (M1) était soit un Scarf, soit un chevron distal. Les résultats ont été évalués sur trois groupes de critères : cliniques, radiologiques et chirurgicaux. Notre série comportait 100 % de femmes, d’âge moyen 67 ans. Trente-six pieds avaient une arthrose MTP1 degré 2 de Regnauld. Il n’y avait aucun enraidissement majeur et aucun métatarsus élévatus. Nous avons fait 31 ostéotomies Scarf et cinq ostéotomies en chevron distal. Dans tous les cas, nous avons fait un raccourcissement de M1 pour décompression et une ostéotomie basale de P1 avec raccourcissement. Au recul de quatre mois, le score AOFAS moyen était à 94,3 ; les amplitudes de mobilité MTP1 étaient à 77°. Vingt-trois pieds avaient un interligne élargi par rapport au préopératoire, 13 pieds avaient un interligne inchangé, aucun pied ne présentait une aggravation du pincement arthrosique. Notre série montre que la question d’une chirurgie conservatrice en cas d’association (arthrose de stade 2 + HV) se pose pour presque un patient sur dix. Nous pensons que les classifications spécifiquement dédiées à l’hallux rigidus ne sont pas adaptées à la description de l’arthrose observée en cas d’HV. La classification de Regnauld mentionne des modifications morphologiques très peu observées dans notre série. La classification de Coughlin tient compte de l’horizontalisation progressive de M1 (métatarsus élévatus), non retrouvée dans notre série. Pour Coughlin, l’association (HV + hallux rigidus) est rare. Dans cette série, l’association HV avec arthrose sans rigidus concerne près de 10 % des patients opérés pour HV. La présence d’une arthrose MTP1 préopératoire dans l’HV n’altère pas la satisfaction du patient après chirurgie conservatrice. À quatre mois de recul, il n’y a pas de douleurs articulaires d’arthrose. Nous attribuons cette bonne évolution à deux facteurs : le raccourcissement qui décomprime l’articulation et soulage ainsi le cartilage et le changement des rapports articulaires avec la modification des rapports anatomiques entre surfaces articulaires. Chez nos patients opérés pour un HV associé à une arthrose MTP1 de stade 2, par chirurgie conservant la MTP1, à quatre mois de recul : 100 % ont un périmètre de marche illimité, 94,5 % de très bons résultats sur la douleur, aucun n’a de majoration de l’enraidissement. En cas d’association HV avec arthrose MPT1, la chirurgie conservatrice de l’articulation MTP1 peut être proposée aux patients dont l’arthrose ne dépasse pas le degré 2 de Regnauld. Les résultats sont comparables à ceux des séries de patients opérés pour HV sans arthrose. La limite de notre étude est le recul de quatre mois.
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