De même dans ce texte, le concept d'organisation sera prédominant. Nous nous appuierons sur un modèle d'une organisation dynamique, considérée comme un système composé de personnes qui poursuivent certains de leurs intérêts à travers un but commun (Heller, Pusić, Strauss, & Wilpert, 1998) et une structure formelle servant de guide aux activités des individus. La structure organisationnelle est constituée des règles formelles et de dimensions matérielles, comme la disposition des bâtiments, les proximités entre services. Elle est aussi constituée de l'ensemble des règles qui permettent la répartition des tâches, du pouvoir, de la décision, de la coordination ou encore du contrôle. Cette « organisation formelle » est constituée de ce que l'on peut concevoir et mettre en place. Les activités individuelles et collectives et les interactions entre les individus et collectifs constituent, au sein de l'organisation, l'activité sociale ou encore, l'« organisation vivante » (Daniellou, 1999 ; de Terssac & Lompré, 1996). Nous postulons que la structure organisationnelle et les activités sociales (celles des individus et des collectifs) doivent entretenir des échanges permanents, afin de conserver un équilibre organisationnel, nécessaire à l'efficacité productive et à la santé des individus. Ces échanges prennent forme dans le « travail d'organisation » (de Terssac & Lompré, 1996), qui transforme en permanence la structure organisationnelle. Dans ce cadre, l'activité des managers sera considérée comme essentielle et le développement de leur activité comme gage d'un travail de régulation de qualité.