“…L'absence d'objets authentiques est ainsi palliée par l'accumulation d'outils et dispositifs numériques qui habitent l'espace et deviennent de véritables expôts par leur monumentalisation ou leur simulacre d'artefacts patrimoniaux, à l'image des tables dressés pour la séquence 14 « Tout un art de vivre » ou des gravures historiques agrandies, détournées et encadrées façon tableaux anciens dans l'espace 7 « Les vins au fil de l'eau ». Cette « faire semblance », traditionnellement liée à l'immersion fictionnelle (Pavel, 1988), se retrouve par ailleurs dans les ateliers destinés aux famille où parents et enfants (de plus de 6 ans) sont invités à déguster des jus de fruits dans des verres à pied, consacrant ainsi une posture d'imitation, des modes d'exposition dans un musée aux modes de socialisation du vin par les adultes… Le public qui déambule au sein du parcours permanent de la Cité est ainsi immergé dans une série de représentations numériques fictives, associées à du mobilier muséographique imposant qui évoquent divers objets patrimoniaux et culturels associables au vin (grandes bouteilles en bois, vraies-fausses tables, feuilles de vigne en résine, évocation du pont d'un navire, etc. ), et qui ne prennent sens qu'à l'écoute des commentaires audio qui « nappent », pour reprendre une expression de Jean Davallon (Davallon, 2000, p. 212), sa découverte grâce au compagnon de voyage (CDV).…”