Closing the gap: official statistics on the migration of unaccompanied migrant children across the Mediterranean

Géographies féministes au Québec, intersectionnalité et décolonialisme : Vers une géographie de l'émancipation?

“…Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les dynamiques migratoires mondiales, Bélanger traite dans plusieurs de ses recherches des migrations genrées liées au travail (Bélanger et Rahman, 2013; Bélanger et Linh, 2013; Bélanger et Silvey, 2020) et aux mariages transnationaux (Bélanger et al, 2013; Bélanger et Flynn, 2018) dans des contextes géographiques variés. Vives qui se spécialise sur les enjeux de frontières au Canada et dans l'Union Européenne, s'intéresse au cas des enfants migrants non‐accompagnés qui les traversent (Vives, 2020; Vives et Williams, 2021). Pour sa part, Mohabir aborde les dynamiques de la diaspora indienne à travers une analyse des œuvres de deux artistes issus de celle‐ci (Mohabir, 2019).…”

“…Dans ses premiers travaux de géographe, Vives (2012) propose l'ethnographie multi‐située comme un outil particulièrement adapté à une posture féministe qui sous‐entend une négociation permanente du positionnement (Gilbert, 1994; Haraway, 1991; Rose, 1993) de la chercheuse vis‐à‐vis des individus qui participent à ses travaux. Dans ces recherches plus récentes, Vives maintient cet engagement féministe en rendant visible des groupes marginalisés et oubliés comme dans le cas des enfants migrants non‐accompagnés qui tentent de traverser la frontière européenne (Vives, 2020; Vives et Williams, 2021). Chez Mohabir, le legs de la géographie féministe et postcoloniale apparaît dans sa manière d'intégrer les arts à la compréhension de la mémoire et la corporalité des migrants indiens vers les Caraïbes durant la période de l'engagisme (Mohabir, 2019), alliant ainsi une méthodologie et des concepts théoriques issus des approches féministes postcoloniales.…”

“…Ces travaux participent ainsi à rendre compte de la façon dont les perspectives féministes, postcoloniales et intersectionnelles soulèvent des enjeux encore peu abordés ou invisibilisés (Campos‐Flores et Martin, 2023; Vives, 2020; Vives et Williams, 2021). Plus encore, ces approches peuvent rendre toute la profondeur et la complexité à des thématiques qui dépassent les sujets de la féminisation des migrations (Reiser, 2018), et encouragent sans doute une nouvelle génération de géographes à l'intégrer à leurs travaux.…”