Chercheur, praticien même terrain ?

Abstract

Avant-proposLes lignes qui vont suivre ont émergé d'une analyse portant sur vingt années de recherche en éducation menées au sein du Département Education et Technologie des Facultés Universitaires de Namur (Belgique). Ce département compte, suivant les années, environ une trentaine de personnes dont deux secrétaires. Il touche : -les nouvelles technologies de l'information et de la communication, des points de vue didactique, technique et de la formation qui accompagnent leur maîtrise (CEFIS) et du point de vue conception de produits éducatifs, y compris à distance et leurs usages (CIP); -la pédagogie universitaire facette enseignement et apprentissage (SPU); la formation d'acteurs de l'éducation et de la formation (CEFOPE); l'étude de la personne en Education (CARPE).Les activités développées dans chaque secteur dépendent en bonne partie de contrats de recherches soutenus par des institutions publiques ou privées extérieures à notre université (Ministères, Communautés Européennes, Ecoles, Chambres de commerce, etc.). Les chercheurs du Département y sont, à majorité, à temps plein, dédiés à des tâches d'action, de recherche et de formation. La plupart ont une expérience d'enseignement (primaire, secondaire, adultes, universitaire).

La formation et le développement pédagogique des enseignants-chercheurs en sciences et technologies : un champ à explorer

“…Cela nous semble supposer d'expliciter, d'élaborer et articuler deux cadres conceptuels, un pour l'enseignement et un pour la recherche, d'examiner les spécificités disciplinaires et points communs. Le premier sur l'enseignement pourrait s'appuyer sur les études sur les enseignants du primaire et du secondaire et bénéficierait de la mise en perspective de différents cadres d'analyse, ceux à caractère généraliste tels ceux de Paquay (1994) sur les compétences professionnelles de l'enseignant et deDonnay (2001) sur les postures de création de savoir, ceux ancrés dans la discipline développés par Berthiaume (2007) ou relevant du courant des PCK initié parShulman (1987) ou de celui de la double approche (didactique et ergonomique) introduite parRobert et Rogalski (2002). Le second cadre relatif aux compétences professionnelles liées à la recherche ne peut actuellement bénéficier d'un tel apport, le cadre serait à élaborer, ce qui conduirait à développer des recherches ancrées dans le champ de la NoS selon une perspective professionnelle.…”