Il est documenté que dans les décennies récentes quoi commence à être utilisé comme marqueur discursif dans le discours des locuteurs natifs du français. Cependant, cet usage n'est mentionné ni dans le dictionnaire ni dans les méthodes de grammaire. Malgré des travaux fructueux à la fois qualitatifs et quantitatifs sur sa fonction syntactique et discursive dans le discours des locuteurs natifs du français, sa présence dans le discours des locuteurs non-natifs n'attirent pas encore beaucoup d'attention. Cet article a donc pour objectif de comparer l'usage du marqueur discursif quoi dans le discours des locuteurs non-natifs avec celui dans le discours des locuteurs natifs. Nous nous concentrons sur les divers contextes sous lesquels il apparaît ainsi que comment des facteurs sociaux influencent son emploi. En conclusion, on constate que les locuteurs non-natifs utilisent quoi beaucoup moins fréquemment que les locuteurs natifs. Cependant, ils l'emploient sous des contextes différents tout en tenant compte que les contextes sont plus complexes et variés chez les locuteurs natifs. En ce qui concerne les facteurs extralinguistiques, les hommes utilisent beaucoup plus de quoi que les femmes. La durée de séjour et le statut professionnel semblent aussi significatifs pour son emploi dans notre étude.
Abstract. Analysis of discourse markers quoi in the speech of French L2 speakers: the case of the Chinese living in Paris.It is observed that quoi has started to be used as discourse marker in French native speakers' speech in the recent decades. However, this usage is not mentioned neither in the dictionary nor in the grammar books. Despite of some fruitful studies in this usage in French native speakers' speech, its appearance in non-native speakers' speech, to our knowledge, has not yet drawn enough attention. Therefore, this article aims to compare the use of the discursive marker quoi in the speech of nonnative speakers of French with that in the speech of native speakers of French, in particular the various contexts under which this discursive marker appears and how social factors influence its usage. In conclusion, we find that these speakers not only learnt to use quoi as a discursive marker but also in different contexts. However, the contexts are more complex and varied in the speech of the native speakers. As to the extralinguistic factors, male speakers use much more quoi than female speakers. Length of stay and employment status also seemed to be significant for its usage in our study.